Nous sommes des amateurs de couteaux, voire de hachettes, de scies, et autres outils qui coupent et cela a quelque chose de fascinant ; néanmoins, aucun de nous n'est dupe des risques que ces objets recèlent, raison pour laquelle je vous propose aujourd'hui d'examiner un accessoire qui me paraît désormais capital surtout quand on se trouve à l'extérieur, les gants anti-coupure.

Les gants anti-coupure ont commencé à m'intéresser quand j'ai vu Florian L de Tacticraft si désappointé de s'être blessé (on le comprend : plusieurs mois d'invalidité – certes partielle – n'est guère réjouissant), blessure (et conséquences) bien ressemblante(s) à celle que je me fis, seul comme un grand maladroit, avec une scie à bûches, il y a quelques années.

Quelques informations : les gants de protection se sont énormément développés dans l'industrie où ils sont partout employés par les manutentionnaires et les opérateurs dans des secteurs d'activité extrêmement divers. Or tous ces gants répondent à des normes très précises contre divers risques comme la chaleur, le froid, les produits chimiques ou les risques mécaniques. Nous nous intéressons ici plus particulièrement à la protection contre les risques mécaniques, lesquels sont précisés par la norme EN 388, sous la forme d'une série de quatre chiffres à côté ou en-dessous d'un écu représentant le tête d'un marteau sur une surface, dont le marquage est obligatoire sur chacun des deux gants (sur les miens, c'est illisible, car imprimé trop petit sur la maille), et sur l'emballage (cliquez sur l'image pour l'agrandir)  :
 

- le premier chiifre précise la résistance à l'abrasion (noté sur 4),

- le deuxième chiifre précise la résistanceà la coupure (noté sur 5),

- le troisème chiifre précise la résistance à la déchirure (noté sur 4),

- le quatrième chiifre précise la résistance à la perforation (noté sur 4).

On peut donc voir que ce modèle de Diall est noté, sous l'écu et le nom de la norme : 4543, c'es-à-dire 4/4 contre l'abrasion, 5/5 contre les coupures, 4/4 contre la déchirure, et 3/4 contre la perforation ; soit une protection maximale (ou presque) sur tous ces risques. Une matière étonnante permet de telles performances - qu'on dit comparables, voire supérieures, au kevlar -, il s'agit du fil dyneema. Vous tomberez sur cet article si vous cherchez dans une encyclopédie très en vue sur le web.

Vous pourrez ainsi estimer la qualité protectrice de vos futurs gants de jardin, de bushcraft ou de bricolage ; car il ne me paraît pas du tout inutile des songer à utiliser ces gants de protection contre les risques mécaniques quand on jardine (épines, sécateur, outils tranchants ou piquants, écorchants ou éraflants), ni quand on se trouve quelque part dans notre belle et verte Pacha Mama : se retrouver dans des taillis avec des épineux et des ronces un peu partout sans gants, c'est ennuyeux ; ça m'est arrivé l'autre jour, souvent en déséquilibre, la main plongeait dans des tas de trucs qui griffent, piquent, vous plantent des échardes qui restent parfois plusieurs jours dans la chair, et si tout cela n'est pas mortel, c'est tout de même fort importun. De la même façon, attraper des branches pour grimper ou descendre une pente raide dans les sous-bois, sans gants, c'est bof. Enfin tous les travaux et bricolages en extérieur : scie, couteau, hache, hachette, serpe, faux, est-on toujours à l'abri d'une maladresse ?

Autre risque, que l'on peut voir sur les photos suivantes : mes lames favorites pour la randonnée sont dénuées de quillon inférieur ou d'encoche d'index :

et ne garantissent donc point les doigts de riper sur le terrible fil et s'en pouvoir trouver bien abîmés.
 

Donc : j'emploie désormais des gants anti-coupure ; ceux-ci sont les Diall "Spécial Découpe" :

achetés en magasin de bricolage, et dont la protection, nous l'avons vu, est de 4543. Pour à peine plus d'une dizaine d'euros, ça vaut la peine, d'autant que ce modèle laisse une bonne dextérité : ils ne sont ni trop raides ni trop épais. Ils ont en outre l'avantage d'une manchette qui se prolonge bien bas sur le poignet, ce qui protège les canaux sanguins, nerveux et cinétiques du poignet en sus de la main toute entière et permet un bon maintien du gant (il n'a pas tendance à glisser) :

Je ferai un retour un peu plus tard, quand je les aurai essayé plus avant.

En attendant, pour vous faire patienter, voici la page du blog Tacticraft sur les gants anti-coupure, dont un test video assez convainquant, par Florian L, à qui je dois d'avoir pour vous rédigé cet article.

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