Couteaux Eric Plazen
par ANZIOLUZ
Dans ce monde qui encense le tape à l’œil et le « faut - que - j’arrive - à - refourguer - ma - merde », il y a des artisans qui ont l’esprit de résistance et qui ne savent créer que du simple, du pur et du solide.
Eric PLAZEN, forgeron - coutelier qui sévit en Ariège est un de ceux-ci.
L’obsession de PLAZEN est la recherche de lignes hyper sobres pour un couteau utilitaire devant « répondre présent » en toutes circonstances. Et chacun sait que faire simple c’est vraiment compliqué.
Sa façon de travailler tient de la philosophie zen. D’ailleurs ses couteaux ressemblent beaucoup aux couteaux traditionnels japonais et aux puukos des Lapons.
La spécialité de PLAZEN c’est le couteau fixe à lame forgée en damas - sandwich : une âme en acier à haute teneur en carbone (généralement du 1,3 %), « encadrée » par deux plaques de vieux fer ou d’acier très doux.
L’ensemble est à la fois dur, rigide, mais aussi suffisamment élastique pour éviter la casse. C’est le principe bien connu du damas.
Pas de forme agressive ou tourmentée : rien qu’une belle lame classique qui se suffit à elle-même, et marquée du célèbre symbole d'une truite.
Avec quelques passes sur une pierre à eau à grain très fin vous obtenez ce tranchant rasoir dont sont avides les archers et les chasseurs.
Un couteau PLAZEN est monté sur soie (rivetée à la sortie du manche), avec emmanchement à la japonaise et virole de maintien également forgée.
Le manche : une prise en main extraordinaire qui rassure vu l’absence de garde, des bois de chez nous tels le buis et le genévrier, traités à l’huile de lin.
(Crédit Photo Pierre-Henri Monnet)
Un couteau PLAZEN est un rasoir. OK. Mais au début, pour qu'il ne s'ébrèche surtout pas, son tranchant en fine ogive doit se "roder" quelque peu avant de travailler de la matière dure.
Ca s'aiguise à la coticule (jaune de préférence) tenue dans la main. C'est coton, mais c'est comme tout : ça s'apprend.
Pour ne pas se compliquer la vie certains préfèrent modifier le tranchant pour un angle classique, à double biseau donc ; mais c'est vraiment dommage.
Allez le voir à l'oeuvre lors des grandes fêtes de la forge, à Gembloux, à Paimpont, etc. Vous apprendrez un paquet de choses tout en rigolant !!!
PS de dernière minute : comme pour tous les puukos, gaffe-gaffe à ne pas se blesser vu l'absence de garde ou de quillon !!
Mots-clés : Couteaux Eric Plazen
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![[^]](/public_images/skins/itheme/fleche-haut-13.png "En Haut")
Rapporté du salon du couteau de Nyons (26), où j'ai eu la chance de rencontrer Eric Plazen (ainsi que de nombreux autres couteliers).
! Parfois l'interêt s'émousse au fil du temps, mais là j'ai l'impression que plus ça va aller et plus je vais l'aimer!
. Toutes les éloges reviennent au forgeron-coutelier!
Je vois que tu as acquis un couteau magnifique. Le ratio-manche-lame est parfait. J'ai compris en lisant tes commentaires qu'il ferait sans doute partis de tes préférés, fixes comme pliants. Je t'envie d'avoir eu l'occasion d'aller à Nyons et de rencontrer tout ces passionnés fabricants. As tu vu Janus ? Mais surtout la très séduisante et talentueuse Madame Mottais ??
.. et la façon de voir les choses aussi.
...mais la qualité reste ! 
.
J'ai eu ça sur certains couteaux, j'ai utilisé la pierre blanche... ça a bien marché et c'est quand même plus doux que le papier de verre... ça vire aussi la couche noire qui se forme avant la rouille quand l'acier s'oxyde. Si c'est pas trop profond, ça devrait marcher. je m'en suis servi plusieurs fois sur acier carbone ou inox qui a souffert, et la rouille ne revient pas après. En plus c'est pas cher.
Pierre blanche cela le fait apparement, sinon laine d'acier 000 avec un peu de wd40 et il n'y paraitra plus normalement. Le dentifrice peut aussi être un abrasif trés leger, ou la cendre. Mais c'est trés léger.
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