Couteaux Florian BAROUD
Un coutelier en marche
Cest dans le joli village de Barnas, en Ardèche à environ une heure du Puy en Velay, que Florian Baroud, forgeron coutelier transforme le métal en couteau sous les coups créatifs de son marteau.
Son atelier se trouve dans un ancien moulinage « Moulinage de Malagratte ».
Le moulinage était une étape importante dans lindustrie de la soie. Industrie, qui au XIXe siècle était en pleine essor, grâce notamment aux célèbres tisseurs lyonnais.
Le moulinage était pratiqué principalement dans les départements de l'Ardèche, de la Drôme et de la Loire, cela en raison de relief adapté aux ressources hydrauliques et de leur situation géographique intermédiaire entre la région des filatures et celle des tisseurs lyonnais.
Il consistait entre autre à assouplir, lubrifier et donner une ou plusieurs torsions pour augmenter la résistance du grès de la soie pour la rendre plus solide et quelle se laisse travailler plus facilement pour la fabrication de belles soieries.
Cest donc dans cet ancien moulinage que Florian crée aux grées de ses inspirations ces couteaux et bijoux.
Flo est un passionné de lépoque médiévale. Avant de venir à la coutellerie, il participait à de nombreuses fêtes et rassemblement de cette époque. Il était notamment cascadeur lors des combats à lépée.
Passionné de forge depuis toujours, il faisait aussi dans ces fêtes médiévales des démonstrations de forge, du style « camp des forgerons costumés ».
Les années passant (cascadeur ça va un temps), sa créativité et lamour quil porte à la forge, le pousse à utiliser celle-ci pour créer des bijoux médiévaux (hé oui, toujours cette époque).
Puis, aimant les couteaux, il décide aussi den forger.
Flo fait partie dun trio de copains inséparable avec Philippe Lemonier et Raphaël Durand.
Tous les trois sinstallent à Lyon et forgent et créent dans un garage transformé en atelier, les voisins sen souviennent encore, surtout lété avec la chaleur de la forge.
Le trio progresse dans la fabrication des couteaux, chacun avec son style et ses compétences.
Au bout de quelques années, pour parfaire sa formation, Flo se paie un stage chez Henri Vialon, qui lincite à faire preuve de rigueur et à travailler ses finitions et l'ajustage pour les pliants.
Lhumilité de Flo ma touché, car en sortant du stage, alors quil faisait des couteaux depuis environ dix ans, il pensait quil venait de découvrir comment on fabriquait un couteau.
Flo a une personnalité très attachante et très hospitalière. On ne larrête plus quand il parle de son métier et il ne tarissait pas déloge pour ses confrères quil admire, dont Mick Moing, Laurent Gaillard, ses deux amis et compères Philippe Lemonier et Raphaël Durand et bien dautres encore dont Henri Viallon quil considère comme son père en coutellerie.
Il travail le XC75, fait son damas multi barreaux,
et pour linox, lacier N680 de Böhler quil apprécie pour sa facilité daffûtage et son extrême inoxidabilité (cet acier est dailleurs utilisé par Benchmade pour ces nouveaux couteaux de plongée).
Pour les manches, il aime les contrastes et les mélanges et nhésite pas à utiliser le G10, des pierres semi précieuses, ivoire de mammouth, bois de cervidé, essences de bois divers corne etc.
Ses couteaux peuvent être rustiques ou sophistiqués ou les deux en même temps, en fonction de son inspiration.
Encore une agréable après midi passé en la compagnie dun coutelier simple, doué et vraiment sympa.
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