Machette, par Daniel Marlot
Rêve et réalité
J'avais depuis longtemps en tête une lame qui serait un résumé de mon imaginaire :
Au salon de Pierrelatte 2013 , j'ai rencontré Daniel Marlot et j'ai beaucoup aimé son travail sur des couteaux de cuisine longs, larges et étonnamment légers ! Le modèle ci-dessous est une adaptation pour un usage de machette du couteau à jambon que j'avais pu voir sur place (mais là, c'est sur son site).
C'est un homme fort agréable de contact, ses créations sont d'une ligne tout à fait personnelle. Aussi, pour ma compagne ai-je, en sus, acquis un couteau d'office, manche en buis, très élégant, léger comme tout, en 100C6 :
dont le tranchant, magnifique en cuisine, est absolument inégalable par tout couteau de production que l'on trouve en magasin, y compris certains modèles très chers de boutiques spécialisées.
Donc, pour une machette, le 100C6 de ses couteaux de cuisine n'étant pas adapté, Daniel Marlot prévit plutôt du XC75, pour plus de souplesse et de résilience et pour que le fil fût moins cassant.
En outre, je choisis le buis, parce que j'aime ce bois dense et local - ne coûte rien en carbone, ni au forêts exotiques. Le voici donc tel que je le reçus :
Avec le fourreau de Franck Grousson, en cuir laissé en sa couleur naturelle (depuis quelques mois, il a déjà un peu foncé) :
Avec une bande de cuir enroulée, la prise en main est ed'autant plus parfaite qu'on peut la moduler en espaçant ou en resserrant les spires à l'avant ou l'arrière. Découverte fortuitement à l'occasion de l'amélioration de mon Musashi de Takeshi SAJI, je suis désormais fervent de cette solution de la bande de cuir enroulée, qui peut considérablement parfaire le grip d'un manche, de couteau ou autre. Certains utilisent une bande de cahoutchouc (chambre à air de VTT) pour un usage similaire, avec l'avantage d'être moins sensible à l'humidité.
Caractéristiques techniques :
- montage plate semelle,
- lame XC75 de 32 cm,
- manche buis de 23 cm,
- masse 516 g, 738 g avec l'étui.
Quoiqu'elle fasse plus de 500 g, cette petite machette n'est pas lourde à manier, car, comme on le voit sur la photo, avec une saisie sur le milieu du manche, on dispose d'un bon contrepoids. Je l'ai utilisée dans le bush situé sur la propriété d'une amie, c'est très efficace sur la broussaille, même si ce n'est pas une machette pour abattre de grosses sections : elle n'est pas lourde sur l'avant. Mais son esthétique est vraiment remarquable et combine le wakizashi japonais et les "couteaux blancs" de Legolas.
Port au côté :
Inutile de vous préciser que lorsque je reçus cet objet, je fus enchanté, d'autant qu'il n'était pas seul dans le paquet : Franck Grousson avait été chargé d'habiller un Sire, que je vous présenterai plus tard.
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