Nov. 13
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Sebenza Small 21 2013
Un compact optimisé
Afin de compléter mon Sebenza Large 21 par un couteau plus compact mais présentant les mêmes qualités intrinsèques j’ai fait l’acquisition d’un Sebenza Small 21. Mon couteau a été fabriqué le 9 juillet 2013, ce qui permet d’ailleurs de voir que Chris Reeve a fait évoluer son packaging. Ce qui pourrait passer pour un détail, mais en fait non, puisqu’il s’agit d’une démarche respectueuse du client qui reflète un état d’esprit. L’acquisition du Small Sebenza se fait dans une démarche de réduction de la taille des couteaux que j’utilise comme EDC, compte tenu d’un contexte juridique qui, sans être modifié sur le fond concernant le port du couteau, considère ce dernier comme une terrible transgression qui doit être réprimée de manière impitoyable. A ce sujet je renvois le lecteur intéressé à la lecture de l’article de Gildas Roussel dans le numéro de novembre 2013 de LPDC.
Dans ce contexte pas réellement enthousiasmant pour nous autres amateurs, utilisateurs et collectionneurs de couteaux, il est sans doute de bon aloi de consentir à une diminution de la taille des lames que l’on utilise en milieu urbain comme EDC. Bien sûr la prise en compte de mesures raisonnables pour accentuer le caractère socialement tolérable de nos activités ne fait pas disparaître les couteaux de travail et les couteaux à vocation tactique. On peut dire qu’il existe suffisamment de lieux et d’activités dans des secteurs extra-urbains pour pouvoir continuer à utiliser une gamme aussi vaste que complexe de couteaux de différentes tailles.
J’ai décidé depuis la seconde moitié de l’année 2013 de mettre en service le Small Sebenza qui est lui-même associé à un petit Böker Plus Panatella pour les tâches les moins ardues. Je dispose ainsi d’une approche graduée en termes de puissance de coupe qui va de l’ouverture des enveloppes par le Panatella à l’ouverture d’emballages cartonnés par le Small Sebenza 21. En société, les deux couteaux passent fort bien et ne suscitent aucuns commentaires désapprobateurs.
Le Small Sebenza est un couteau très compact toujours construit autour du système Reeve Integral Lock et qui dans un effort d’optimisation permet de disposer d’une lame très coupante pour un encombrement minimal. Le couteau mesure 10 cm fermé pour 17,70 cm lame déployée. L’utilisation du titane permet réellement de disposer d’un poids plume qui pourra être clipé dans une poche, même si j’ai opté à titre personnel pour un étui en cuir Chris Reeve vendu par Armes Bastilles. Au moins le couteau est protégé et il est solidement positionné à la ceinture. Dans un proche futur ce couteau pourrait bien trouver sa place dans un tiroir de mon bureau sur mon lieu de travail, ou j’aurai alors tout loisir de le porter à la ceinture dans la journée.
Le couteau est construit avec deux côtes de titane 6Al4V, soit du titane de grade 5, la référence en coutellerie et dans l’industrie. Les côtes possèdent la même épaisseur de 3 mm que pour le Large Sebenza. La découpe du ressort est strictement identique, si bien que l’on dispose toujours d’un verrouillage de grande puissance. Ce verrouillage est immédiat et il est stable, il reste constant même lorsque la prise en main s’accroit sur le manche.
Associé à un bout de verrou dont on sait qu’il est trempé, le framelock du Small Sebenza offre une garantie majeure de longévité supérieure à celle des autres systèmes RIl, sauf pour ceux qui sont désormais dotés d’un liner d’interface métallique. On remarque que Chris Reeve poursuit ses travaux sur le durcissement du verrou, avec le Sebenza modèle 25, mais toujours avec la fameuse bille en céramique technologique héritée de L’Ununzz. Le modèle 25 rejoindra ma collection pour tester cette nouvelle variante de verrou renforcé et surtout la magnifique lame qui mêle émouture concave et émouture convexe.
Le Small Sebenza est doté d’un clip en titane de qualité, parfaitement fonctionnel sans être ridiculement dur. Ce clip possède une seule position ce qui est logique pour un couteau destiné essentiellement à des utilisateurs droitiers…
La visserie tronconique auto-serrante décrite en détail par Guillaume reste la meilleure disponible à ce jour. Le couteau est démontable par l’utilisateur, ce qui est la volonté personnelle de Chris Reeve. En vertu de quoi le couteau est livré avec un instrument pour démonter la visserie et un petit sachet de graisse pour lubrifier les washers, ce qui est nécessaire lors de la réception du couteau, ou bien après une longue période de stockage. Pour beaucoup d’autres fabricants de couteaux, y compris de couteau de qualité le démontage est une opération qui annule la garantie « constructeur ».
La lame est réalisée en acier Crucible CPM-S35VN avec une dureté raisonnable de 58-59 RKC. On note au passage que Crucible est un partenaire important de Chris Reeve dans la mesure où on doit aux initiatives du coutelier sud-africain la mise au point du S30V puis du S35VN qui est une évolution du S30V par adjonction de niobium.
Cette lame qui reprend le même profil clip point que le grand modèle possède une épaisseur de 3 mm. L’émouture est toujours réalisée en creux, l’aspect convexe du tranchant est un peu moins marqué sur mon modèle compact que sur le grand modèle. Mais toujours est-il qu’il s’agit d’une lame incroyablement coupante et d’une efficacité redoutable. Le dos de la lame est arrondi, il existe une zone crantée destinée à poser le pouce d’une longueur de 1,7 mm.
La lame mesure 75 mm avec un tranchant de 74 mm un ratio optimal. La lame possède la finition stonewashed qui a fait la réputation de Chris Reeve. Elle est aussi belle que celle du Large Sebenza.
Le Small Sebenza est un must pour les amateurs d’EDC classieux avec un niveau de réalisation qui est davantage celui d’un semi-custom que d’un semi-industriel. Le blog de Guillaume est le site qui m’a fait découvrir et acheter le Sebenza, non par mimétisme mais par étude rationnel d’un concept incroyablement abouti.
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...petit, discret, solide mais c'est un Sebenza!
Oui.. encore merci à toi, Darksun, pour une nouvelle revue qui fait le tour de la question sur la Roll's des "gentleman folders".
Bonjour
.
C'est le tranchant qui change. Sur les Classics, le fil est convexe alors que sur les Insingo il est bien plat. Insingo veut dire "rasoir" en Zoulou, c'est donc un outil pour trancher alors que le Classic est plus versatile avec sa forme de lame.
D'autant plus que j'ai un modèle comme le tien :
d’entrée, c’est la beauté de la lame pied de mouton, une forme que j’aime beaucoup. La ligne de départ de l’émouture parallèle à la ligne du tranchant et, ce que je n’avais pas remarqué sur les photographies, le croisement sur le dos des trois lignes du dos, de l’émouture et du contre-tranchant sont absolument magnifiques et ajoutent de la fluidité au dessin de la lame à la finition soyeuse. Le dos un peu plus haut que la ligne du manche et le grip légèrement incliné assurent un bon appui du pouce, le grip du dos (joliment arrondi) aurait pu être légèrement plus long à mon goût. La lame tranche fort, elle est un peu moins rasoir d'origine que sur certains couteaux. Je n'ai jamais eu de S35VN, j'espère que l'acier n'est pas trop difficile à aiguiser, mais la lame étant assez plate, ça ne devrait pas poser trop de problèmes j'imagine. L’ouverture est facile et très douce, le verrou costaud à la fermeture. Pas un poil de jeu bien sûr.
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