Jui. 16 13

Couteau CRKT 2460 Burnley Buku

Du bel ouvrage

  • Currently 3.7/5

Note : 3.7/5 (3 notes)

Le Buku est une custom collaboration de Lucas Burnley en 2016, dans le cadre d’une trilogie de a prix réduit qui sont l’Amicus de Jesper Voxnaes et le Jettison de Robert Carter.

Le Jettison est un minuscule disposant de côtes en , tandis que le Buku et l’Amicus sont des framelocks en acier. Ces trois produits possèdent un rapport qualité prix imbattables pour une qualité de réalisation extraordinaire.

Au départ j’étais quelque peu dubitatif, mais l’examen des m’a démontré que le résultat est remarquable. Le Buku se présente comme un design inspiré très fortement du célèbre kukri népalais, mais en version fermant.
 

 
Le mesure 12,20 cm fermé pour une longueur totale de 21,20 cm lame déployée. Le demeure relativement compact mais c’est, en revanche, un très massif dont la masse est relativement importante en raison d’une construction tout acier : 212,29 grammes. C’est un bien équilibré dont le poids se fait oublié une fois en main. En revanche, en poche c’est tout à fait différent et cela montre bien à quel point le demeure irremplaçable pour la fabrication de framelocks de grandes tailles.
 

 
L’architecture mécanique est un système Integral Lock (RIL) modifié et au demeurant parfaitement maîtrisé. La platine verrou en acier bloque la lame de manière immédiate, avec un claquement sonore net mais pas monstrueux. Le blocage est très puissant et il ne demeure aucun jeu résiduel vertical ou latéral, en outre lors de la prise en main du on n’observe aucun enfoncement supplémentaire du verrou, ce qui tend à démontrer un ajustage mécanique irréprochable.
 

La platine verrou possède une particularité, elle possède une triple découpe qui lui confère une élasticité très fluide, deux découpes sont observables sur l’extérieur, et une troisième interne à la platine a été réalisée entre les deux découpes externes.

La platine verrou est dotée d’une pièce en acier qui limite le débattement externe du verrou lors de son retrait pour fermeture de la lame. Ce dispositif est manifestement inspiré du Lock Bar Stabilizer de Rick Hinderer sans être une pure copie : de tels mécanismes sont devenus très courants sur la quasi-totalité des framelocks industriels en 2016.

L’acier utilisé pour la fabrication des côtes est un acier chinois inoxydable, le 2Cr13, pour lequel je ne dispose pas d’information particulière mais qui paraît s’acquitter honnêtement de sa tâche.
 

 
L’engagement du verrou se fait environ au tiers de son épaisseur (un peu plus en réalité). Les deux côtes possèdent la même épaisseur de 3 mm, mais le remarquable travaille de chanfreinage et d’arrondissage des angles tend à faire paraître l’épaisseur plus faible. Les deux côtes ont été allégées par un travail d’évidement interne assez important sur approximativement 90% de la surface à l’exception du verrou. Le travail a été réalisé de manière très propre.
 
 
Le possède un manche qui est du type open frame, avec une très courte entretoise métallique à son extrémité, limité au strict minimum pour assurer le passage d’une visserie torx de diamètre moyen. On note la présence de seulement deux vis traversières.

L’axe du pivot de la lame est massif et possède une empreinte de vis torx d’assez fort diamètre. Le stop pin est relativement massif aussi, sans être énorme, disons qu’il est correctement dimensionné au regard de la taille de la lame. Le talon de la lame n’est pas usiné en creux et le stop pin prend appui de manière rectiligne sur le talon.
 



 
Le clip est en acier 2Cr13 à une seule position, il est assez dur et assure une rétention en poche correspondant à la masse du , même si je le trouve un peu court à mon gout. Il est toutefois bien positionné et permet un port en poche profond, relativement discret.
 

 
La lame est une pièce de choix avec une épaisseur de 4 mm très bien gérée. On note une courte rampe crantée très bien positionnée où le pouce vient trouver un appui raisonnable mais peut-être un peu glissant.
Dans son prolongement se trouve une zone légèrement incurvée, ou il est possible de prolonger l’appui du pouce d’une manière efficace lors des travaux de coupe. Elle est parfaitement centrée.
 



 
L’acier utilisé est le 8Cr13Mov chinois, soit un équivalent chimique de l’AUS-8. Depuis quelques années a modifié le traitement thermique ce cet acier qui était jugé un peu mou par les utilisateurs et l’on est désormais dans un intervalle de 58 à 60 HRC. Cela confère à la lame une capacité de coupe plus agressive et plus durable que les traitements à 57/58 HRC.

Les différents tests de coupe conduits avec cette lame ont montré qu’elle accrochait bien la matière et se comportait très bien sur les emballages cartonnés. La présence d’une inclinaison de la lame par rapport au manche caractéristique des kukris et un tranchant recurve en font un outil de coupe très puissant à vocation utilitaire.
 

 
L’émouture est une géométrie plane intégrale très bien exécutée, la finition de la lame est à deux tons avec un tranchant poli satiné qui tranche avec la finition stonewashed de très grande qualité des côtes du manche : on a vraiment l’impression d’être en présence d’un luxueux.
 

 
La lame possède une longueur de 95 mm, avec un tranchant lisse utile d’au moins 90 mm. Cette lame est très haute et atteint jusqu’à 38 mm ce qui est assez rare sur un fermant. Le déploiement de la lame se fait au moyen d’un thumbhole ogival d’une grande efficacité. Les rondelles paraissent être en bronze phosphoreux et l’ouverture est d’une très grande fluidité.
 



 
Au terme, de cette analyse, il apparaît que le Buku est un remarquable par son design sophistiqué et son ergonomie exceptionnelle qui autorise une prise en main très puissante pour des travaux de coupe en force. Le rapport qualité/prix est tout à fait exceptionnel avec un budget de l’ordre de 50 euros.
 

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