Cet article complète ma revue du CQC-7, qui a longtemps été mon EDC professionnel, et qui demeure un des mes couteaux préférés. Cette revue du super CQC-7 permettent de donner les informations métrologiques correctes en 2010 concernant ce couteau. La date exacte de l'introduction de cette variante du CQC-7 dans la gamme Emerson est trés peu documentée. Mon exemplaire porte le numéro de série 0762 et a été acquis en février 2011, jusqu'à présent je n'avais jamais trouvé d'exemplaire disponible de manière raisonnable (importation défectueuse en France). On peut penser que la production annuelle de ce modèle est comprise entre 1200 à 1400 exemplaires au maximum (version lame lisse et avec serrations comprises, finition noire et satinée). Emerson Knives représente à l'heure actuelle un chiffre d'affaire annuel d'au moins 55 millions de $, et incarne bien le modèle de réussite à l'américaine.
Ernest Emerson présente simplement le super CQC-7 comme une "cuting machine", ce qui est strictement exact.

Le couteau mesure fermé 13,2 cm et atteint 23,1 cm lame déployée. On est donc en présence d'un grand couteau fermant à vocation professionnelle.


Le manche est structuré autour de deux platines. L'une est réalisée en titane et assure le verrouillage de la lame en mode Liner Lock avec un clic sonore de bon aloi et possède une épaisseur de l'ordre de 2 mm.
La seconde platine est en acier inoxydable, moins épaisse et dotée d'une faible signature magnétique contrôlée par aimant permanent.
 
Une comparaison avec mon CQC-11 Blackhawk de 2005 doté de deux platines en titane semble indiqué que l'adoption de platines mixtes pourrait dater de 2006, sous toute réserve (Emerson, ne communique pas sur ce changement, et les forums américains ne semblent pas fournir d'informations fiables).


Les plaquettes sont en G-10 texturé avec finesse pour assurer un bon grip, tout en limitant l'aspect abrasif au minimum utile.
 
Le manche possède une épaisseur de 1,3 cm pour une hauteur de 3,1 cm et permet une prise en main trés puissante, y compris avec de grandes mains. Une entretoîse en G-10 vient compléter la rigidité structurelle de l'ensemble en bout de manche sur environ 6,5 cm.


Le clip est le modèle classique de chez Emerson, long de 6,6 cm pour une épaisseur de 1 cm. Il est solide et fonctionnel, mais non réversible.

la lame est un "up-scaling" de celle du CQC-7 ordinaire, avec un acier 154 CM à la sauce Emerson, c'est à dire avec une dureté limitée à 57-59 RK-C. 



La lame est longue de 97 mm de la pointe au ricasso, avec une zone coupante de 92 mm dont 30 mm de serrations "dragon theeth". Cette lame, superbe pour moi, possède une émouture chisel avec un tranchant d'une puissance inégalée pour cette nuance d'acier. Les performances de coupe et de longévité du tranchant enfonce largement le 154 CM traité pour Benchmade.


La lame possède le système d'ouverture rapide "Wave" (que je n'utilise pas) et dispose d'une rampe crantée longue de 2,4 cm. On note aussi pour mémoire la présence de deux zones crantées sur le manche dans l'alignement de la lame et dessous, en bout de manche. L'épaisseur de la lame est comprise entre 3 et 3,14 mm, soit la norme pour les couteaux Emerson.


La finition satinée de la lame est de toute beauté, et avec une masse de 170 grammes, on reste dans le domaine du raisonnable (dans la limite haute) pour un couteau professionnel de qualité qui devrait intéresser les amateurs de lames Tanto.

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Mots-clés : Couteaux Emerson