Je ne vais pas refaire le portrait de ce talentueux coutelier/forgeron-sculpteur qu'est Mickaël Moing, car Xavier l’a très bien fait ici : http://a-couteaux-tires.zevillage.org/news/couteaux-mickael-moing

 

L’idée de ce couteau est venue à Mickaël en regardant des couteaux japonais et d’Eric Plazen, Mickaël souhaitait un couteau très simple, celui qu'il aurait voulu avoir lorsqu’il était gamin : « un couteau pour taillé un arc et des flèches, un surin pour joué à Jeremiah Johnson en culotte courte... » (je reprends les thermes de Mickaël).

 

Le noisetier est donc un pliant à friction tout en simplicité, une lame en 100C6 forgée et rivetée sur un manche en noisetier brut séché.

 

Mickaël en fait de plusieurs tailles, à l’heure actuelle l’éventail va de 15cm ouvert pour 6,3cm de lame à 18cm ouvert pour 8cm de lame. Donc un pliant de taille moyenne, petite diront certains.

 

La lame, de forme sheepfoot légèrement relevée, laissée brut de forge, est toute en rondeurs.

Une émouture légèrement en creux. Le tranchant est excellent, c’est un Moing !

 

 

 

Le manche est un morceau de branche de noisetier séché et laissé « brut », je veux dire par là que le bois reste entier avec son écorce. S’il est commun d’avoir un manche en bois sur un couteau, il est, vous en conviendrez, beaucoup plus rare de trouver ce bois en cet état.

Cela me rappelle la façon dont on remplaçait les manches cassé de certains outils. Ce couteau a pour moi un goût de madeleines, de Marcel Proust, il me rappelle mon enfance, les vacances passées à la campagne chez mes grands-parents...

 

 

La nature faisant bien les choses, malgré la simplicité du manche, l’ergonomie est bonne.

Un manche tout en rondeurs qui reste agréable quelque soit l’angle du couteau dans la main, chose qui n’est pas toujours le cas avec certains couteaux dont l’ergonomie est très recherchée mais qui sont étudiés pour une ou deux prises en main bien précises où chaque doigts à sa place.

 

 

Étrangement, j’avais depuis longtemps l’idée d’un couteau dont le manche serait en bois « brut », alors que je me rendais par hasard sur le site de Mickaël, je suis tombé sur les « noisetier », coup de foudre immédiat ! Je l’avais pourtant bien repéré sur la couverture du n°102 de La Passion Des Couteaux, où il était alors appelé « couteau-branche », mais cela m’était complètement sorti de la tête, et ne m’est revenu qu’en revoyant la couverture, le couteau à la main…et finalement j’ai flashé deux fois sur ce même couteau !

Étant tombé par chance au bon moment et ayant réagi vite, j’ai eu le choix des tailles de la première flopée.
 

Le miens est le deuxième en partant du haut sur cette « photos de classe »

(Crédit photo : Mickaël Moing) 

 

La seconde promotion :

(Crédit photo : Mickaël Moing)

 

Véritable carton chaque fournée part en l’espace d’une semaine chacune !

 

Même si l’adage ici est de ne pas parler de prix, je vais tout de même faire une parenthèse, car au prix de 5 Opinel, Mickaël propose certainement l’un des pliants artisanaux français les plus abordables qui soit !

Il fallait, je pense, le souligner, car le noisetier présente donc une alternative valable dans la recherche d’un couteau à « petit prix», c’est aussi la possibilité de goûter au couteau artisanal - qui plus est de qualité - pour un tarif « abordable ».

Voilà, je stoppe ici tout débat sur ce point !

 

(Le Noisetier avec un marteau de tailleur de tufeau)

 

Côté utilisation, car c’est ce qui compte pour un OUTIL (ce n’est pas un gros mot).

Le modèle que j’ai choisi, à une lame de 7cm et mesure 16cm ouvert (épaisseur de lame : 3mm, diamètre du manche 1,6cm environ, un poids ridicule de moins de 35gr), ce qui permet de pique-niquer et même de manger selon le plat, c’est aussi, à mon goût le bon compromis de taille pour un petit utilitaire quotidien, que ce soit pour ouvrir une lettre, un paquet, un carton, couper un fil, une ficelle, tailler un crayon, un bout de bois, les petites tâches en somme.

Pour des tâches plus ardues ou plus poussées, je préfère au minimum un piémontais mais d’avantage encore un pliant avec un vrai système de blocage ou un fixe. A chaque outil sa fonction, à chaque couteau sa plage d’utilisation (raisonnée), on ne fait pas le Paris-Dakar en Ferrari…

 

Quel intérêt de choisir un pliant à friction, et bien en France et dans d’autres pays, c’est pour ainsi dire les seuls couteaux légaux de port (sauf circonstances ou lieux particuliers), sans motifs légitimes ! Je rappelle toutefois qu’en cas de contrôle, cela reste à l’appréciation de nos amis de la Police ou de la Gendarmerie.

(Gros plan sur la "mécanique" du Noisetier : une lame riveté sur le manche et un clou en guise de butée d'ouverture)

 

Alors certes avec ce type de couteau il faut être prudent, mais c’est le cas avec tout autre couteau et même tout outil ou objet coupant ou pointu, on fera simplement attention à ne pas forcer dans certains sens et ne couper qu’en tirant, en somme rester dans la plage d’utilisation d’un tel couteau.

 

Je souhaite à Mickaël et son noisetier un grand succès au salon de Thiers (http://a-couteaux-tires.zevillage.org/news/couteaux-a-thiers) où il aura parfaitement sa place, car le salon Coutellia fête ses 20ans sur le thème « mon premier couteau ».

 

Je vous invite à visiter le site de Mickaël : http://couteaux-moing.com/index.htm

Le Noisetier : http://couteaux-moing.com/piemontais/couteau_noisetier_100cr6.htm

Le Noisetier est classé parmi les Piémontais traditionnels à manche en bois : http://couteaux-moing.com/piemontais/couteaux_piemontais_trad_dispo.htm

 

(Mes Moing)

 

Je tiens à remercier chaleureusement Mickaël tout d’abord pour mon Noisetier (et mes autres Moing) et pour les renseignements qu’il m’a donné sur ce couteau ainsi que l’autorisation d’utiliser nos mails ; d’ailleurs je ne peux que confirmer les dires de Xavier sur la sympathie, la disponibilité et la rapidité de Mickaël pour répondre aux mails, pour cet article ainsi que les photos de son site.

J’ai convié Mickaël à se joindre à nous pour réagir s’il le souhaite.

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