Couteau Ontario RAT 7
Une petite revue des bois
Quand il pleut, direction l'atelier ; mais quand il faut beau je préfère jouer dehors. Si possible dans la garrigue près de chez moi. Mais la garrigue, c'est hostile ! Alors j'emmène avec moi mon Ontario RAT 7.
Fiche technique:
_ longueur de la lame: 17.9 cm
_ longueur hors-tout: 31.3 cm
_ épaisseur de la lame: 5 mm
_ largeur de la lame: 3.9 cm
_ épaisseur du manche: 19 mm
_ émouture plate
_ montage plate semelle
_ plaquettes en micarta "canvas" sablé
_acier au carbone 1095, revêtement noir antirouille
Un couteau de camp, sobre, simple et robuste. C'est un bête de travail, conçu pour servir, pas une "demoiselle en robe d'organdi". La forme de la lame est très polyvalente, et permet de s'acquitter de toutes les taches usuelles pour un couteau de cette taille.
La poignée possède un petit quillon inférieur qui empêche la main de ripper lors d'un coup d'estoc. Les plaquettes en micarta "canvas" sont sablées et non polies, elles ne glissent pas et leur surface est légèrement absorbante. Elles sont vissées avec trois vis BTR au standard "impérial".
Je pourrais leur reprocher leur forme, trop large et pas assez épaisse, par rapport à ma main, mais ce serait pinailler. Comparé à bien d'autres, ce manche est très bon pour les coups de taille, ce qui est le but recherché ici.
L'acier 1095 est facile à affûter, même sur le terrain. Quand je n'ai rien d'autre sous la main, un simple caillou plat suffit pour le ré-affilage; mais ça reste anecdotique car il tient remarquablement bien le fil. Même après avoir élagué nombre de buissons, de branches (parfois mortes), l'Ontario Rat 7 coupe toujours.
Il est bien équilibré pour les coupes "à la volée" mais manque un peu d'inertie à cause de son faible poids; qu'importe, pour moi c'est plutôt un avantage quand on promène sur soi ce compagnon "king size".
Le revêtement noir de la lame est résistant mais commence à montrer des signes d'usure après quelques heures d'utilisation.
Constitué de cordura et d'un insert en plastique, l'étui possède une pochette très pratique pour emporter un pliant, de la ficelle ou une pierre à aiguiser, bref tout ce qui peut servir à l'Homo Silvestris (ou "homme des bois") .
Le passant de ceinture est situé haut sur l'étui, ce qui n'est pas des plus heureux sur un grand couteau car il vous bat la cuisse tout au long de la marche. On peut aussi l'accrocher au sac à dos grâce au système M.O.L.L.E. mais personnellement, je préfère avoir ce genre d'outils à portée de main plutôt que de m'arrêter, oter mon sac, sortir mon couteau, chaque fois que je veux couper une ronce qui dépasse...
Le couteau est retenu par une patte réglable, à pression (pensez à coller une pièce de cuir sur l'envers du bouton pression pour éviter de rayer le manche). L'insert plastique à l'intérieur de l'étui ne maintient pas la lame, qui ballote dedans et fait du bruit. Bonjour la discrétion pour surprendre les écureuils! (il devait être sourd celui-là!)
Pour donner une idée de la taille de l'engin, (je tiens à préciser que je chausse du 42 "fillette"!).
Pour résumer je dirais que ce n'est pas un couteau "coup de foudre" (même si je l'aime bien!) mais plutôt l'achat raisonné d'un outil bien conçu. Il ne craint pas l'eau, la chaleur, le travail, le froid, le soleil ; comme un bon ouvrier. Il aurait juste mérité un meilleur étui.
Ceci bien sur est mon avis, que je partage avec moi-même, et qui n'engage que moi!
Le Chien Bleu.
Ils ont lu aussi :
Mots-clés : couteaux Ontario
Derniers commentaires
→ plus de commentaires