Vous connaissez mon attirance pour la marque de Golden Colorado. Il y a certains modèles qui ont un quelque chose de plus. Un je ne sais quoi. On se trouve immédiatement sous le charme. C'est irrationnel.

La revue a déjà été réalisée pour la version sprint run du Rookie. Cela va peut être un peu redondant mais là, c'est ma vision de l'ancien modèle.

Spyderco Rookie C51 (sortie en 1998  et stoppé en 2000, version stainless ou G10)

Le petit bleu en G10 (Le rookie)



Il fait partie des couteaux qui correspondent plus ou moins parfaitement à mon usage quotidien.  (taille, poids, faible encombrement...).

Taille
Sa taille, 17 cm ouvert et à peine plus de 9 cm fermé. Un tranchant qui tourne dans les 68mm pour une lame de 76 mm. Il est peu encombrant, la longueur de tranchant est très raisonnable et permet de se défendre face à n'importe quelle viande  ou pizza, que ce soit dans l'assiette ou dans la boite (pizza à emporter bien entendu). Spyderhole de petite taille (11mm), mais qui fait bien son office. Même s'il mériterait d'être un poil chanfreiné.

Poids
Il pèse 63 g ce qui est relativement léger pour un couteau qui possède malgré tout une platine en inox. Mais les cotes en G10 noir (ce n'est pas le sprint run mais bien le modèle old school avec les rivets à l'arrière et la vis simple à l'avant.) allègent considérablement le couteau tout en lui donnant un grip très agréable.



Matériaux.

Le modèle que j'ai est en ATS 55, un acier que j'affectionne. Il n'est plus à la mode mais a été très fortement utilisé dans la fin des années 90 par la firme à l'araignée. J'aime sa facilité d'affûtage, et son tranchant assez résistant sans être TROP cassant. (Après ce n'est pas un acier ressort non plus).



J'ai reçu le couteau un peu "marqué" par 5 ans d'utilisations réelles par son ancien propriétaire mais à peine 10 minutes avec le sharpmaker lui ont rendu une totale jeunesse à cette magnifique lame.
Manche en G10 comme mentionné plus haut, platine et lock back inox . (1 seule par soucis de légèreté.)

Le couteau en lui même.

J'suis vraiment très fan du design, 100% spyderco. J'ai toujours été un grand fan du Police ( trop grand pour moi). Il est tout naturel que j'apprécie le design du rookie qui en découle. Sa ligne élancée, sa contre pointe avec un faux contre tranchant, la finesse des "traits". Franchement c'est une des plus belles lames de chez Spyderco pour moi. Même si CE design du Police date maintenant de plus de 20 ans, j'apprécie moins le nouveau modèle en émouture full flat.

J'ai une lame full serrated sur ce modèle, ce n'est peut être pas le plus polyvalent (la taille propre d'un bout de bois par exemple n'est pas le domaine de prédilection de ce type de tranchant), mais c'est aussi ce que j'aime chez Spyderco. L'inventeur des serrations, souvent copiées, rarement égalées. Elles ont l'avantage de d'affûter aisément avec le matériel adéquat et de couper assez fort. J'ai par exemple dépecé un canapé cuir qui traînait dans la rue en moins d'une minute ce matin avec ce couteau. Et oui certains chassent le cervidé dans les bois, moi c'est plutôt les encombrants dans la rue !




Malgré son air un peu martial, il peut tout de même trouver sa place à table et tartiner les rillettes sans faillir. D'ailleurs, les serrations sont très efficaces dans ce domaine. (mais un peu plus délicate à nettoyer qu'une lame lisse.



Ce modèle ancien n'est pas réellement démontable, par contre son axe est réglable avec une clé hexagonale. Ce qui est déjà pas mal pour l'époque ou Spyderco faisait principalement des lames rivetés.
Mécanisme à pompe simple et fiable. Pas grand chose à signaler, l'ouverture est souple, le lock est ferme. Du Spyderco quoi. Il y a un tout petit jeu latéral et vertical de la lame. Mais vraiment rien de méchant et compte tenu du fait que la lame a déjà bien servie. Cela prouve que c'est quand même costaud.



La prise en main pour mes petites mimines est excellente, rien à dire, c'est très Old School. Nous sommes assez loin de la recherche  ergonomique qu'il peut y avoir sur un Stretch ou même un Spin. C'est du basique, mais très efficace. La main se positionne tout naturellement et on peut travailler sans forcer et sans trop se fatiguer.



Le clip est également Old School, non réversible et pas particulièrement discret. Il fait son office, mais laisse vraiment apparaître le couteau en poche.


La petite famille.

Le Rookie, dans la police américaine c'est le p'tit jeune qui arrive. Le bleu quoi. C'est un petit nom que l'on retrouve aussi dans les courses de nascar.
S'il y a un Rookie, il doit forcément y avoir un Ancien. Et cet ancien, c'est le Spyderco Police C07 de 1984.

Le Police est beaucoup plus imposant que sont p'tit frère. 24 cm ouvert, 13,5 cm fermé. 97 cm de tranchant pour une lame de 10,7 cm. Il est balèze, Impressionnant, il peut vraiment effrayer par sa taille et son poids (159g).

C'est le modèle qui m'a fait rêver longtemps. Son coté barbare plein de dents, sa forme agressive, sa pointe. J'aime tout sur ce modèle. Même s'il ne correspond pas du tout à mon usage quotidien (Le police est un peu TROP tout en fait, trop grand, trop lourd, trop imposant, trop voyant, trop impressionnant pour le pékin de base.)

J'ai malgré tout deux exemplaires assez anciens de ce modèle (enfin ancien, ils datent de 1994 et 1998). Le plain edge est doté d'une lame en GIN-1 qui n'est plus du tout utilisé depuis pas mal d'années. Cela ne l'empêche pas d'être un bon acier aussi simple d'entretien qu'efficace à l'usage. Le full serrated est quand à lui en ATS 55.



Les clips sont démontables et on ne peux pas changer leur position sur les modèles de cette époque. Contrairement à ce qui se fait maintenant où les taraudages sont prévus au 4 coins du couteaux. Mais cela n'enlève rien au charme de ces couteaux. Les clips sont efficaces, mais ils ne permettent vraiment pas un port Low Profile. Il faut dire que déjà porter un Police discrètement ce n'est pas vraiment évident.



Mécaniquement, c'est du Spyderco à pompe comme je l'ai dit pour le Rookie. En clair, c'est simple, c'est fiable, c'est efficace et robuste. Je n'ai jamais pris un seul spyderco en défaut sur ce point là.



On voit sur les photos le Rookie version stainless, un poil plus lourd que son petit frère en G10 (78 g contre 63g). Pour le reste, c'est la même chose que la version G10.



Pour conclure, cette petite famille fait vraiment partie des couteaux qui marquent, qui transforment la vision de la coutellerie.
J'ai du découvrir la coutellerie US de qualité avec Spyderco, et comme je l'ai mentionné, le Police à longtemps été un modèle de "Rêve" pour l'adolescent sans le sous que j'étais. Enfin, disons n'ayant pas de quoi s'offrir une lame à plus de 1000 francs.

A l'usage le Police peut s'acquitter des tâches les plus lourdes, tant qu'il s'agit de trancher et pas de faire levier ou d'abattre un arbre, c'est quand même un pliant. La pointe est moins fragile qu'il n'y parait mais il vaudra mieux de toute façon éviter de s'en servir de pied de biche.

En dehors de ça, le Police est trop encombrant et  lourd (pour moi). En plus il a un coté vraiment impressionnant pour la population (essayer de sortir un police lors d'un picnic avec des gens non habitués...), c'est pour ça que je lui préfère ses petits petits frères plus dans mes critères et qui malgré la ligne identique fera un peu moins peur. Ne dit on pas que tout ce qui est petit est mignon?

Et puis surtout ce que j'aime dans ces modèles, c'est leurs "gueules" et ça, cela ne s'explique pas.

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Mots-clés : Couteaux Spyderco