Couteau TALABOT de Benjamin Cardoso...
L'été en pente douce.
Le temps passe et passe encore le temps... On en oublierait presque qu'entre le moment où Ben m'a envoyé ce petit couteau fixe et aujourd'hui il s'est écoulé 6 mois...
Les saisons s'en vont, la douceur de l'été a laissé place au mordant de l'hiver, à cette rudesse qui nous confine parfois chez nous, près du feu en attendant Noël et cette nouvelle année 2010.
J'ai donc eu largement de quoi tester ce couteau qui m'a d'abord attiré par ses couleurs chaudes de bois et de cet acier rustique tiré d'une grosse lime forgée par les mains de ce personnage au grand coeur que l'on ne présente plus et qui pourtant devrait être mis à l'honneur dans bien des domaines et pas seulement celui de la création de lames.
Avec ses 21 cm de long, le Talabot n'est pas ce que l'on peut appeler un gros fixe. Ses 7,5 cm de tranchant le classe dans la catégorie des petits utilitaires, pas Neck, pas Baroudeur, pas vraiment de Camp et c'est bien ce qui séduit lorsqu'on le prends en main.
Sous son allure débonnaire, avec sa haute lame courte au profil Sheepfoot, ce couteau au montage sur soie (rare chez Ben) offre pourtant de s'en servir avec une certaine rusticité.
Ses 4,5 mm d'épaisseur de lame permettent d'ailleurs de travailler en force sans soucis.
Outre le manche en chêne au touché doux, très fin, Ben a aussi utilisé du palissandre pour cette partie plus foncée sous une garde en titane. Preuve s'il en était qu'au delà des apparences, ce Talabot sait se faire remarqué pour peu que l'on se penche vraiment sur lui.
Un pins dont Ben à le secret vient fixer la lame dans le manche. Vous remarquerez l'absence du logo qui caractérise la signature de Ben. Ici, encore un élément rare, son prénom gravé près de la garde sur la lame.
Le talon du manche légèrement biseauté et fortement teinté rappelle la garde en palissandre. L'allure générale semble frêle au premier coup d'oeil, il n'en est rien.
Largement utilisé tout d'abord en cuisine, je l'imaginais mal en forêt à tailler du bois (rien de très élaboré évidement ce n'est pas un camp knife), finalement je l'emmenais avec moi tout l'été et trouvais mille occasions de m'en servir à tel point que cette apparente fragilité disparu totalement.
Je finis par le pousser un peu, le noisetier de mon beau père s'en souvient encore.
Ben a eu la bonne idée de le doter d'un étui en Abs, après l'avoir légèrement modifié au niveau du passant que je trouvais trop large (pardon Ben !), il ne quitta plus beaucoup la ceinture de mes pantalons lors de mes sorties forestières, celles-là mêmes qui plus tard me donnèrent l'occasion de tester ce beau et bon couteau sur les pieds des cèpes de bordeaux coupés à la volée.
Et comme lorsque l'on aime on ne compte pas, je décidais d'apporter encore un peu plus de rusticité à ce couteau en lui confectionnant moi-même un petit étui de cuir sans prétention, ceci afin de pouvoir porter dans ma besace en EDC même urbain cette lame dont je ne pouvais dorénavant plus me passer.
"Il n'y a pas d'addictions plus fortes que celles portées par le coeur" Charles Dickens.
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