Couteau Al Mar Eagle
Petite revue "vintage"
Retour dans les années 90, pour vous présenter un pliant Al Mar, modèle Eagle. Il a été acheté il y a plus de 10 ans, quand Poyet-Coursolle était l'importateur officiel de la marque.
Fiche technique:
_ longueur de la lame: 10 cm
_ longueur hors-tout: 22 cm
_ épaisseur de la lame: 2,5 mm
_ épaisseur totale: 11 mm
_ émouture creuse
_ platines en laiton
_ plaquettes rivetées en micarta papier noir/marron poli
_ verrouillage à pompe
_ une mitre en acier
Il s'agit à mon avis d'un "gentleman folder" pris d'une crise de croissance. En effet , il est tout en longueur, et pas très épais. On pourrait penser qu'il est fragile; il n'en est rien! Ce couteau a été mon EDC pendant plusieurs années et il en a vu de dures pour son gabarit.
L'émouture creuse lui procure un pouvoir de coupe exceptionnel. Malheureusement je ne connais pas la nature de l'acier utilisé ici, je peut juste dire qu'il s'affûte bien et que le tranchant est durable. La lame est très pointue mais n'apporte pas de coté agressif au couteau; elle porte le logo Al Mar sur le talon, et de l'autre coté l'inscription Seki Japan, le lieu de fabrication.
La prise en main est très agréable, même si le micarta poli est un peu glissant quand il est humide.
L'ouverture se fait par un onglier, ce qui change un peu du désormais classique "bitonio d'ouverture une-main". Le verrou à pompe est situé dans le premier tiers du manche, ce qui permet de le refermer d'une seule main.
Ma seule déception lors de l'achat de ce couteau aura été l'étui. Une petite pochette en nylon de piètre qualité, doté d'un passant de ceinture qui a résisté 2 mois. Une chance que je sache coudre! Depuis il a été avantageusement remplacé par un étui en cuir.
Ce couteau a été mon premier achat compulsif différé, en coutellerie. Je m'explique.
Je feuilletais un magazine, quand je tombe sur une photo de l'Eagle, en position fermée, avec pour seul commentaire le nom de la marque. Quelle élégance! Une sorte de coup de foudre (ce qui est rare chez moi). A cette époque, point d'internet alors je me suis rendu chez mon coutelier, M. Bonnet (qui depuis a cédé sa boutique à Luc Sévilla) avec mon magazine, que j'ai plaqué sur le comptoir en lui disant: "Je veux ça!". Je n'avais même pas vu le couteau ouvert! M. Bonnet a commandé mon couteau, et un mois après je déballais mon "cadeau" tout fébrile...
Je n'ai jamais regretté cette acquisition, mais j'ai pris beaucoup de risques, et je ne conseille à personne de céder à la "compulsion acheteuse" sans avoir un minimum de renseignements sur un couteau.
J'affectionne beaucoup ce couteau, qui fut un excellent serviteur pendant plusieurs années. Du coup, je le ménage, il coule une retraite tranquille, juste ponctuée de dîners en bonne compagnie.
Le Chien Bleu.
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Mots-clés : Couteaux Al Mar
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