Jui. 10
31
Couteau Benchmade Stryker Nitrous D2
Un EDC trés sérieux
Le couteau Benchmade 910 Stryker fut la réponse au CQC-7 d'Ernest Emerson, lorsque ce dernier décida de reprendre à son compte la production industrielle de ce modèle déjà mythique. Lester de Asis décida de confier la mise au point d'un équivalent technologique au coutellier Allen Elishewitz et le résultat fut en tout point remarquable. Le Stryker reprenait tous les éléments qui avaient fait le succès du CQC-7 initial, lame en ATS-34, avec un profil tanto surbaissé magnifique, permettant des coupes aussi puissantes que précises, des liners en titane et des plaquettes de manche en G-10 noir rugeux pour assurer un meilleur grip. Ce couteau resta pendant une décennie le concurrent le plus sérieux du CQC-7, et probalement le meilleur, y compris sur le plan du ratio qualité/prix.
Cet article comprend des éléments photographiques permettant de comparer le CQC-7 déjà chroniqué au nouveau Stryker D2 Nitrous.
Il y a trois ans Benchmade décida de moderniser ce produit en introduisant deux éléments innovants, à savoir une lame en acier outil D2 et un dispositif d'assistance à l'ouverture dénommé Nitrous qui fonctionne au moyen de deux barres de torsion sysmétriques, découpées dans les platines en titane.
Les deux barres de torsions, sont bien visibles sur les photographies, elles sont reliées entre-elles par une barre cylindrique qui vient prendre appui sur le talon de la lame, et provoque l'assistance à l'ouverture dés qu'un déboitement de 30° est enclenché par une sérieuse poussée du pouce sur l'un des thumbstuds.
Bien qu'il y ait deux ergots de dégagement de la lame, et donc a priopri un système ambidextre, l'ouverture la plus facile à maîtriser est celle qui est accomplie avec la main droite. D'ailleurs il semble que sur les systèmes à assistance Nitrous, dont le Torrent et le Subrosa, il ne subsiste plus qu'un seul ergot de déploiement, réservé aux utilisateurs droitiers.
Le nouveau Stryker (BM 912) possède toujours la magnifique lame tanto surbaissée dessinée par Allen Elishewitz, mais le logo du coutelier a disparu, pour des raisons qui tiennent probablement au développement en interne du 912.
L'ergonomie a été revue à la hausse avec des plaquettes, toujours en G-10, mais présentant des états de surface d'une qualité remarquable, et possédant des capacités de prise en main encore améliorées par rapport au premier Stryker. La lame est dotée d'une courte rampe crantée qui permet de bien positionner le pouce pour un contrôle directionnel parfait des travaux de coupe.
Le couteau possède une longueur fermée de 11, 9 cm pour une longueur ouverte de 21 cm. Le manche possède une épaisseur de 1,3 cm pour une hauteur maximale comprise entre 2,6 et 2,8 cm, ce qui autorise une prise en main trés agréable.
La lame est longue de 9,5 cm ricasso compris, avec un tranchant utile de 8,5 cm environ (un peu plus grace à la pointe tanto). Elle possède une épaisseur de 3 mm environ, avec une décroissance jusqu'à la pointe renforcée, dont le méplat retrouve l'épaisseur originale de 3 mm.
L'acier outil D2 a reçu un traitement thermique qui porte sa dureté à 60/62 sur l'échelle de Rockwell. La lame coupe fort sans posséder rééllement un tranchant rasoir, mais il est possible de l'entretenir sur un crock Stick Lansky (en balade c'est pratique, ou bien sur l'affuteur de poche commercialisé par Benchmade). A l'usage, je lui trouve les mêmes capacités que la lame trés coupante du CQC-7 mais, contrairement à l'émouture Chisel choisi par Emerson, le Stryker possède dès l'origine (premier modèle) une émouture classique en V, qui me convient trés bien.
Le système Nitrous est efficace, mais doit faire l'objet d'une période de rodage avec une bonne soixantaine de cycle d'ouverture, aidé par du WD-40, après quoi il devient parfaitement fiable, à condition que l'ouverture soit "lancée" par un mouvement suffisament puissant.
Le verrouillage de la lame s'effectue par un "Locking Liner" à la sauce Benchmade, la présence du mécanisme Nitrous affaibli un peu la rigidité de l'ensemble, en raison de la découpe des platines, et lors d'une prise en main "musclée", ont sent bien que le Liner bouge, mais je le confirme de manière trés claire, sans risque de désengagement intempestif !
Le clip est un classique de chez Benchmade et donne toute satisfaction. Le revêtement de la lame est une polycéramique de type BK-2 propre à Benchmade qui offre une excellente protection contre l'humidité, en particulier avec une lame en acier D2. Toutefois, cet enduit se marque lors des travaux de coupe mais à l'usage, j'ai découvert que le fait de nettoyer à l'huile pour mécanique de protection la lame permettait d'accroître sa durée de vie de manière non négligeable.
Pour conclure, le Stryker D2 Nitrous est un couteau trés réussi, capable d'accomplir tous les travaux utilitaires de la vie courante, que l'on peut confier à un pliant, et de ce fait, il est un choix trés raisonnable comme EDC.
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Mots-clés : Couteaux Benchmade
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