Fév. 16 23

Couteau Benchmade Volli M390 Limited 2016

Un excellent couteau

  • Currently 4.5/5

Note : 4.5/5 (4 notes)

a commercialisé à l’occasion du Shot Show 2016 une édition limitée du Volli de 750 exemplaires, ce qui est bien car cela permet à l’importateur français d’en distribuer quelques exemplaires aux détaillants français les plus importants.

Les deux caractéristiques de ce sont : une excellente lame en M390 et un manche disposant de côtes en G-10 bleu poncé, avec une nuance bleu électrique qui dédramatise immédiatement le et lui donne une apparence flatteuse et très sympathique, pour un qui est déjà à la base un excellent outil coupant, même s’il n’est pas dû à un grand designer. J’ai finalement reçu l’exemplaire 685/750 : je serais assez intéressé de disposer un jour du dernier numéro d’une édition limitée…
 

 
Le Volli est un de taille moyenne : il mesure 11,5 cm fermé pour 19,6 cm lame déployée pour une masse de 145 grammes environ. Sa taille et son aspect sympathique le destine à une fonction d’ tout à fait honorable.
 

 
Sur le plan mécanique, le système est un dispositif Axis Assist qui peut être bloqué une fois la lame fermée par un curseur en polymère noir situé dans le prolongement de l’entretoise. Le système par curseur fonctionne bien et permet aussi de bloquer le mécanisme une fois la lame déployée, ce qui est de nature à apporter une sécurité supplémentaire à l’utilisateur.
 

 
Le système Axis Assist est probablement l’un des meilleurs systèmes d’assistance à l’ouverture d’une lame dans la mesure où le déploiement de celle-ci reste théoriquement possible même en cas de casse du mécanisme d’assistance, en passant en mode Axis Lock classique.
 

 
L’architecture du est typique des constructions : les côtes massives en G-10 sont évidées pour recevoir les platines ajourées par des découpes circulaires biens nettes. Les platines en acier inoxydable 420J2 possèdent une épaisseur de l’ordre de 1,5 mm. Les côtes en G-10 poncé possèdent une épaisseur de 3 mm et reçoit une entretoise en polymère noir cranté qui paraît être du Zytel. Cette configuration permet l’obtention d’un manche très robuste et très rigide. Il est absolument impossible de détecter le moindre signe de flexion. La lame reçoit de chaque côté de son axe des rondelles en bronze phosphoré qui assure à merveille le fonctionnement très fluide du déploiement de la lame.
 

 
Le G-10 poncé bleu électrique est une vraie réussite, outre le fait qu’il joue un rôle important dans la perception du par les tiers, il introduit un peu de fantaisie dans un univers ou les côtes de couleur foncée sont la règle plutôt que l’exception, quoique l’évolution est à l’introduction de davantage de couleur sur la plupart des n’ayant pas un vocation avérée. Les côtes en G-10 poncé ont subi une toxification qui crée une surface comprenant des éléments en relief qui contribuent à une excellente prise en main.
 

Le manche possède une épaisseur de 12 mm qui atteint approximativement 13 à 14 mm sur les vagues en relief, pour une hauteur de 32 mm. La découpe avant des platines et des côtes forme un sorte de moignon de quillon inférieur avant et lorsque les doigts sont correctement positionnés sur le manche la prise en main est très robuste : le pouce trouve un appui sur le dessus des côtes légèrement en arrière des deux thumbstuds et le contrôle directionnel du travail de coupe est tout à fait aisé. Le se verrouille très bien dans la main et son usage est très sûr. 
 

 
Le dispose du fameux clip à la pointe de flèche courbée que je n’aime guère en raison de sa propension à rentrer à l’intérieur des doublures des poches de pantalon. Mais bon au moins il est noir et relativement discret. Il possède deux position mais seulement en configuration Tip Up.
 
La lame reprend les caractéristiques de base du Volli de base à savoir une lame Drop Point très simple mais d’une efficacité absolue. Son épaisseur réduite à 2 mm est un élément très favorable en termes de précision de coupe, en outre cette épaisseur réduite par rapport aux 3 mm de la plupart des fermants actuels est un pari qui est jouable avec efficacité soit avec le CPM-S30V de base et encore plus avec l’acier Böhler M390.
 

 
La lame mesure 84 mm pour un tranchant utile lisse de 76/77 mm. L’émouture possède une géométrie plane intégrale qui permet l’obtention d’un tranchant d’une formidable puissance. Le dos de la lame est intégralement arrondi. La finition est de type stonewash. La lame possède une hauteur constante de 22 mm.
 

 
L’acier M390 est lui aussi de la métallurgie des poudres, il s’agit d’un acier fabriqué par l’aciériste autrichien Böhler et dont l’appellation officielle est M390 Microclean. Sa composition chimique est la suivante : carbone 1,90% ; silicone : 0,70% ; manganèse : 0,30% ; chrome : 20% ; molybdène : 1% ; vanadium : 4% ; tungstène : 0,60%. On constate, que sa composition très riche, permet de faire coexister des carbures de chrome avec des carbures de vanadium, ces derniers étant réputés plus durs. Le pourcentage élevé de carbone donne un tranchant extrêmement robuste. Les autres éléments peuvent être analysés de manière sommaire comme étant des éléments d’addition destinés à une meilleure cohérence structurelle de l’alliage, avec des capacités maintenues dans des conditions de température relativement élevées. La dureté du M390 est comprise entre 58/62 HRC pour des applications coutelière il a été utilisé le plus souvent dans la tranche supérieure soit 61/62 RKC.
 

 
Sur le plan chimique trois aciers appartenant à la catégorie dite des super-aciers possèdent une formule quasiment similaire : le M390, le CPM-20 CV et le CTS-204P.
 

 
a procédé massivement à l’introduction du 20CV dans sa gamme en 2016 y compris dans la gamme des Griptilians ce qui est un pari sacrément ambitieux !!! Pari qui peut s’avérer gagnant en raison du fait que les traitements thermiques du M390 sont les mêmes que pour le 20 CV, dans la mesure où dispose d’une grande expérience acquise sur le M390.
 
Le Volli édition limitée est un excellent à l’image du modèle de base que j’ai déjà traité dans les colonnes de ce blog, qui mérite vraiment une attention de la part des amateurs de bons à la fois robustes et fonctionnels.
 

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Commentaires

1 -

 Celui-là, je l'ai reniflé pendant un moment mais je n'ai pas réussi à accrocher. Il m'a juste ennuyé, il est peut-être un peu trop simple pour justifier un prix Benchmade, la lame  m'a plongé dans le sommeil et le manche dans l'ennui.Tout au moins dans leur version standard. Mais je vois pas pourquoi des couleurs me feraient changer d'avis.

 


FullMetalJackass | Le Mercredi 24/02/2016 à 07:10 | [^] | Répondre

2 - Re: simple et fonctionnel

Darksun

Bonjour,

personnellement j'aime bien le Volli qui est un couteau à l'architecture simple et fonctionnelle : c'est très bien que des couteaux de ce type soient fabriqués et vendus.

Pour ce qui est de la couleur : cela dépend des personnes mais j'ai noté qu'elle joue réellement un rôle très important dans la perception de l'outil coupant par des néophytes.

 


Darksun | Le Vendredi 26/02/2016 à 08:36 | [^] | Répondre

3 - Re: simple et fonctionnel

 Intéressante ta remarque sur couleur et perception Darksun.

La plupart de mes couteaux sont noirs et chrome, je n'ai rien de couleur en tactical (ah si j’ai des Olive Drab, mais est-ce vraiment une couleur ? J) 
Orange est une bonne couleur pour un usage de type Kit outdoor/urgence, mais après, je pense que tout cela rentre dans le domaine du subjectif et de la perception individuelle. J’imagine que plus c’est noir, plus ça fait peur, un peu comme avec certains types de carabines ici… Mais c’est hors cadre.
À mes yeux, un couteau tactical chamarré perd en crédibilité et en sérieux, rentrant dans la mode des “zombies”.

Les couleurs ne me dérangent pas pour les couteaux de gentleman (quel est l’équivalent français de cette expression, d’ailleurs ?), mais le matériau des manches de ces couteaux “civilisés” est souvent autre que du G10 ou du Micarta.  

Pour retrouver plus facilement mes couteaux dehors, il m'arrivait de tresser des lanières en Paracord orange ou verte sur mes pliants ou fixes. En fin de compte je suis revenu à la Paracord noire, mais d’une longueur assez conséquente pour amplifier la signature visuelle de façon pratique.

Dans les jours qui suivent, je vais faire sabler un fixe (un Dustar Dimona gen II) dont j’ai un peu (beaucoup) écorché la finition, et on va tenter une application de Cerakote. À l’origine, la lame était noire mais je pense le faire soit Desert Sand, soit Tan, avec des accents à la Ultima Ratio de l’une ou l’autre des couleurs choisies. Je suis très curieux du résultat final, et surtout de voir comment cela va modifier le ressenti face à la lame, qui est un poil… agressive.

Pour en revenir au Volli, je l’ai manipulé en version standard, et j’ai pas du tout accroché (ah ha) au grip du manche, qui manquait un peu de mordant. Je porte souvent de gros gants, et y’a rien de plus agaçant qu’un manche qui glisse car trop petit ou trop lisse, et j’avais cette crainte avec le Volli.

 


FullMetalJackass | Le Vendredi 26/02/2016 à 20:09 | [^] | Répondre

4 - Re: simple et fonctionnel

Darksun

Oui, en fait je partage ton avis sur l'utilisation de la couleur.

Les EDC et les couteaux à usage généraliste peuvent parfaitement posséder des manches de couleurs vives. il est bien certain que les couteaux tactiques ont vocation à être plus discret.

Toutefois, les Sebenza que je possède sont des couteaux tactiques par excellence et sont dépourvus de couleur noir : je pense qu'il y a eu un usage à outrance des coatings noirs sur les lames pour des couteaux qui n'ont pas toujours un usage tactique avéré.

Le Volli n'étant pas un couteau tactique je pense que la couleur et jouable : ensuite il existe une discpline qui s'appelait la psychologie de la forme (traduction approximative à partir de l'Allemand) et qui postule qu'un objet est perçu par le cerveau humain dans son ensemble et non décomposé par partie. De mon point de vue l'existence d'une couleur chatoyante neutralise la persception négative d'un couteau : c'est-à-dire que l'objet sera perçu comme quelque chose de neutre.

Le Dustar Dimona est un couteau intéressant et je pense que l'utilisation d'un Cerakote est une bonne idée : la couleur retenue correspond aussi selon moi à un excellent compromis.

 


Darksun | Le Samedi 27/02/2016 à 08:37 | [^] | Répondre