Couteau Chris Reeve Ti Lock
Une belle mécanique...
Heureusement, les brillants contributeurs à ce blog ont permis de nourrir les débats et de montrer de bien belles choses.
Et puis, voilà que cet après-midi, j'ai eu envie et le temps de revenir. Et ce, avec un couteau d'anthologie et vous verrez pourquoi... Il s'agit du Ti Lock de Chris Reeve.
Ti Lock, Titanium Strap Lock technology, histoire et description
Ce couteau tire son nom de son mécanisme original où une barre de torsion en titane anodisé bleu, sur le dos de la lame, vient enclencher et maintenir un axe dans le dos du manche. Ce mécanisme - baptisé Titanium Strap Lock technology - et le design sont des collaborations entre deux frères, Grant et Gavin Hawk et le très fameux père du Sebenza, Chris Reeve. Les Frères Hawk sont très connus pour leurs mécaniques étranges et assez intéressantes comme le ET et le Mudd ou le DOG, que vous retrouvez la plupart du temps en collaboration chez CRKT.
Mais revenons au Ti Lock.
A première vue, le design est très classique avec un couteau longiline et une lame drop point classique. Je vous laisse consulter les spécifications techniques détaillées sur la page même de Chris Reeve : www.chrisreeve.com/TiLock
En résumé, sa taille de lame d'environ 8 cm, avec un manche de 10 cm et un poids de 85 gr le classent très distinctement dans le catégorie des EDC très solides sans être un mamouth.
Et là, quand on l'a en main, on se dit, qu'enfin, voici le Sebenza Medium que tout le monde réclame à cor et à cri, plus grand qu'un small mais moins imposant qu'un large.
La lame en S35V a une émouture creuse et son tranchant est redoutable. Comme sur les Sebenza, elle est microbillée ainsi que le manche.
Efficace, pratique, de la bonne taille, c'est un modèle d'équilibre.
Ce manche a une ergonomie très supérieure à la plupart des couteaux, car il inclut un finger choil à la base de la lame, permettant plusieurs prises en main alors que la forme de son dos s'y adapte tout le temps. C'est vraiment remarquable et notez au passage le soin des chanfreinages du manche.
Sans détour, outre son ergonomie, le principal intérêt de ce couteau est son mécanisme. C'est ludique et rigolo, c'est un jeu de l'ouvrir et de le fermer même si ce système demande une petite phase d'apprentissage particulièrement pour le maniement une main. Donc, la barre de torsion enchassée dans le dos de la lame maintient un axe en Bronze dans le dos du manche.
Je résume : j'adore son look "couteau de Jules Vernes", il a la bonne taille, le bon poids, un design classe et ultra ergonomique, une mécanique de précision et pourtant on ne peut pas s'en servir !
En effet, le ressort sur le dos de lame est un immense piège, non seulement à pâté mais aussi à brindilles, échardes, café, ficelle, fils etc...
Ce n'est pas une lubie, c'est juste le retour d'expérience. Il suffit de nettoyer me direz-vous ? Mais justement cette partie du couteau est très difficile à nettoyer et il faut une petite brosse car l'éponge ne sert à rien.
Autrement dit, vous passez plus de temps à nettoyer le couteau qu'à l'utiliser : je coupe une tranche de beurre en quatre secondes, je nettoie la lame une grosse minute. Ce n'est pas raisonnable, pas pragamatique. Ce serait comme une montre qu'il faudrait remonter tout le temps pour lire l'heure une fois dans la journée.
Ils, Reeve et les frères Hawk, ont voulu se faire plaisir, ils se sont bien éclatés, ce sont des mécaniciens de grand talent et la réalisation est irréprochable. Mais le couteau n'est pas pratique.
En tant que collectionneur, je suis ravi de l'avoir et de le faire fonctionner de temps à autres. En tant qu'usager, je suis frustré à mort car c'est vraiment le gentleman folder EDC presque tactique parfait mais au final qui ne sert à rien. Si, peut être pour préparer un cigare ou ouvrir le courrier.
Mais là, ça fait quand même cher du coupe cigare ou du coupe-papier...
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Mots-clés : Couteaux Chris Reeve
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