Jui. 16
04
Couteau Real Steel S571 Pro Titane 2016
Un framelock de grande qualité
J’ai déjà eu l’occasion d’intervenir dans les colonnes de ce blog sur un produit de la firme chinoise Real Steel, le couteau concerné était l’étonnant Blue Stinger de Ric Lalla. J’avais évoqué la qualité des couteaux d’entrée de gamme de cette firme et, notamment, j’avais parlé brièvement du modèle 571.
Au fil du temps j’ai un peu perdu la mémoire de cet évènement et la sortie en 2016 d’une édition limitée du 571 sous la dénomination de S571 Pro est une très bonne occasion de combler cette lacune. Le modèle S571 est une édition limitée de 599 exemplaires dont je dispose du numéro 033 ce qui est fort sympathique !!!!.
Au fil du temps j’ai un peu perdu la mémoire de cet évènement et la sortie en 2016 d’une édition limitée du 571 sous la dénomination de S571 Pro est une très bonne occasion de combler cette lacune. Le modèle S571 est une édition limitée de 599 exemplaires dont je dispose du numéro 033 ce qui est fort sympathique !!!!.
On doit noter qu’il existe aussi à la même période un modèle S6 du nom d’un formidable couteau de travail d’entrée de gamme qui a été lui-même boosté au moyen d’une platine en titane et d’une puissante lame en VG-10. Il s’agit également d’une série limitée de 999 exemplaires dont j’espère avoir l’occasion de vous parler.
Toujours est-il que le S571 est un framelock en titane TC4 doté d’une lame très (très) coupante en acier Elmax. D’emblée je peux dire qu’il s’agit d’un formidable instrument de coupe dont le rapport qualité/prix est probablement un des meilleurs du marché industriel. Le couteau a été conçu par un designer chinois qui est monsieur Liang Gang tandis que le responsable de l’ajustage du couteau est monsieur Li Huangao.
Le couteau est livré avec un certificat cartonné d’authenticité qui donne des indications précises sur les matériaux utilisés, les concepteurs et la date de production, soit mars 2016 pour mon couteau.
On retrouve une inspiration qui me laisse toujours supposer que Real Steel a d’abord été un sous-traitant chinois de Kershaw avant de devenir une marque de couteau de qualité, sans que je sois en mesure d’en dire plus de manière certaine.
Le couteau se présente comme un fermant mesurant 12,40 cm fermé, pour une longueur totale de 22 cm. C’est donc un grand couteau, absolument fantastique comme couteau de travail, mais trop grand pour faire une EDC urbain raisonnable. De ce point de vue le E571 à lame en acier 14C28N est bien mieux adapté.
La masse est de 145 grammes grâce à l’usage du titane, bien sûr, mais aussi en raison d’un allégement d’une des côtes en titane.
La masse est de 145 grammes grâce à l’usage du titane, bien sûr, mais aussi en raison d’un allégement d’une des côtes en titane.
Le système mécanique de base du couteau est une architecture de type Chris Reeve Integral Lock (RIL) bien maîtrisée et modifiée d’une manière intelligente. On observe deux côtes en titane TC 4 dans la nomenclature chinoise. Cette information a fait couler beaucoup d’encre sur les forums américains sans parvenir à un élément conclusif.
Personnellement, la consultation des tables de correspondance professionnelles pour métallurgistes indiquent que le TC4 est assimilable à un alliage américain de type Ti6 Al4 V qui correspond au grade 5 que nous connaissons tous pour les framelocks industriels ou customs de qualité. Mon observation avec beaucoup de recul maintenant de mon Blue Stinger ne permet pas de contredire cette approche. Nous sommes en présence de matériaux de qualité, et le dénigrement ne me paraît pas logique.
Personnellement, la consultation des tables de correspondance professionnelles pour métallurgistes indiquent que le TC4 est assimilable à un alliage américain de type Ti6 Al4 V qui correspond au grade 5 que nous connaissons tous pour les framelocks industriels ou customs de qualité. Mon observation avec beaucoup de recul maintenant de mon Blue Stinger ne permet pas de contredire cette approche. Nous sommes en présence de matériaux de qualité, et le dénigrement ne me paraît pas logique.
La platine verrou possède un frame à une seule découpe, l’élimination de la zone de stress mécanique possible fait l’objet d’un découpage très discret, et la platine verrouille d’une manière parfaite et régulière la lame.
Après blocage on ne distingue aucun jeu résiduel ni vertical ni latéral. Et lors de la prise en main du couteau le verrou ne s’enfonce pas davantage ce qui montre un ajustage mécanique parfait du verrou. Il est vrai que Real Steel possède une grande maîtrise technologique des framelocks en acier et des séries limitées en titane comme le Blue Stinger et l’Exorcist (produits au compte-gouttes comme des customs).
Après blocage on ne distingue aucun jeu résiduel ni vertical ni latéral. Et lors de la prise en main du couteau le verrou ne s’enfonce pas davantage ce qui montre un ajustage mécanique parfait du verrou. Il est vrai que Real Steel possède une grande maîtrise technologique des framelocks en acier et des séries limitées en titane comme le Blue Stinger et l’Exorcist (produits au compte-gouttes comme des customs).
La platine reçoit deux modifications majeures par rapport au système RIL original. La première est devenue assez classique, il s’agit d’un insert en acier trempé qui est logé dans un évidement du verrou et maintenu par une vis torx de petit diamètre.
Le système est parfaitement opérationnel et paraît aussi fiable que les dispositifs similaires utilisés par ZT et les autres grandes marques de couteaux.
Ensuite on peut contester l’ajout d’une telle pièce, dans la mesure où l’on introduit une variable supplémentaire dans la stabilité mécanique d’un système qui tend à devenir complexe. La position de Guillaume est de tremper l’extrémité du verrou pour des couteaux à usage tactique : c’est à mon avis l’une des solutions les plus simples et aussi particulièrement efficace comme l’attestent les Sebenza 21.
Ensuite, si l’usage n’est pas tactique, je pense que l’adoption de ce petit feuillard en acier est sans conséquence notablement défavorable pour l’utilisateur. Sur le fond je pense que le lecteur et l’utilisateur de couteaux pourront se forger une conviction personnelle en adéquation avec leurs besoins.
Le système est parfaitement opérationnel et paraît aussi fiable que les dispositifs similaires utilisés par ZT et les autres grandes marques de couteaux.
Ensuite on peut contester l’ajout d’une telle pièce, dans la mesure où l’on introduit une variable supplémentaire dans la stabilité mécanique d’un système qui tend à devenir complexe. La position de Guillaume est de tremper l’extrémité du verrou pour des couteaux à usage tactique : c’est à mon avis l’une des solutions les plus simples et aussi particulièrement efficace comme l’attestent les Sebenza 21.
Ensuite, si l’usage n’est pas tactique, je pense que l’adoption de ce petit feuillard en acier est sans conséquence notablement défavorable pour l’utilisateur. Sur le fond je pense que le lecteur et l’utilisateur de couteaux pourront se forger une conviction personnelle en adéquation avec leurs besoins.
Un second élément est l’ajout d’un disque qui rappel fortement le Lock Bar Stabilizer de Rick Hinderer. Le disque est en titane anodisé bleu et sert effectivement à empêcher une déformation irréversible du verrou lors de son retrait, mais il ne se limite pas à être une copie servile, le système a été modifié pour être une sécurité manuelle qui s’active en faisant coulisser le disque vers l’avant lorsque la lame est déployée. Dans ce cas le dispositif bloque complètement le verrou et empêche une fermeture intempestive en cas d’usage intense. C’est une bonne initiative qui est a rapproché du rotolock de Lionsteel. Le mécanisme fonctionne bien et est très sûr.
Les côtes en titane possèdent une épaisseur de 3 mm, elles sont impeccablement chanfreinées mêmes si le niveau de finition reste en retrait par rapport à un Sebenza ou un Inkosi, mais soyons réaliste nous ne sommes pas du tout dans la même gamme de prix.
La couleur des côtes est un gris perle agréable parfois appelé « gris titane » même si cette appellation est fantaisiste (c’est une simplification abusive). Par nature tous les revêtements des côtes en titane sont vulnérables aux micro-rayures et à fortiori à tous les frottements avec des pièces de monnaie, ce qui implique de prendre un minimum de précautions, en particulier si l’on porte une chevalière. Cela dit les micro-rayures demeurent sans préjudice autre qu’esthétique…
Le manche possède une hauteur de 24 mm à l’aplomb du verrou, avec une partie arrière assez fortement galbée qui atteint les 27/28 mm. Les côtes ont été usinées vers l’avant pour constituer un quillon inférieur qui est complété en position ouverte par le flipper.
La couleur des côtes est un gris perle agréable parfois appelé « gris titane » même si cette appellation est fantaisiste (c’est une simplification abusive). Par nature tous les revêtements des côtes en titane sont vulnérables aux micro-rayures et à fortiori à tous les frottements avec des pièces de monnaie, ce qui implique de prendre un minimum de précautions, en particulier si l’on porte une chevalière. Cela dit les micro-rayures demeurent sans préjudice autre qu’esthétique…
Le manche possède une hauteur de 24 mm à l’aplomb du verrou, avec une partie arrière assez fortement galbée qui atteint les 27/28 mm. Les côtes ont été usinées vers l’avant pour constituer un quillon inférieur qui est complété en position ouverte par le flipper.
La platine de gauche est évidée au moyen de quatre découpes de forme oblongue. La platine verrou ne possède aucune découpe interne autres que celles liées à la platine, ce qui fait qu'en dépit d’un montage open frame, ce couteau est très solide. La visserie torx utilisé sur ce couteau est une visserie de très haute qualité avec des empreintes parfaites : Real Steel fabrique elle-même la visserie de la totalité de ses couteaux. On note en bout de manche l’existence d’un manchon en titane anodisé bleu foncé qui sert éventuellement à passer une dragonne. C’est bien vu, c’est un petit détail qui compte.
Le clip est réalisé en titane TC4 lui aussi, c’est un clip à une seule position et pas du tout réversible. De prime abord c’est un clip assez dur, mais en quelques jours son usage devient plus simple et est performant même sur une toile de Jean d’été.
Techniquement, le couteau est un système doté d’un mécanisme d’ouverture de la lame par flipper dont la technologie est apparue au cours de l’année 2015 sur les couteaux d’entrée de gamme de la série E. Il s’agit d’une technologie ball bearing qui est largement aussi fluide que le système Kershaw KVT. Le déploiement de la lame est particulièrement fluide, la détente est irréprochable, une impulsion raisonnable sur le flipper provoque une ouverture complète de la lame.
La lame est remarquable et s’inspire assez fortement des créations de Ken Onion pour Kershaw, cela étant dit Ken Onion est un grand nom de la coutellerie qui a exercé une grande influence sur beaucoup de créateurs actuels. La lame possède une géométrie drop point non agressive, avec un tranchant courbe qui doit permettre de grappiller 2 mm sur la longueur coupante utile.
La lame possède une longueur de 97/98 mm pour une épaisseur de 3,5 mm et le tranchant possède au minimum une longueur de 95 mm ce qui est considérable.
La lame possède un dos plat avec une rampe crantée de 15 mm et permet un appui très puissant du pouce, l’ergonomie du couteau se confirme comme remarquable lors des travaux de coupe. La lame possède une hauteur maximale de 30 mm, ce qui est très respectable pour un couteau fermant. Un usinage en creux sur le talon de la lame permet à cette dernière de venir prendre un appui mécanique très solide contre un stop pin massif bien dimensionné par rapport à la lame.
La lame possède un dos plat avec une rampe crantée de 15 mm et permet un appui très puissant du pouce, l’ergonomie du couteau se confirme comme remarquable lors des travaux de coupe. La lame possède une hauteur maximale de 30 mm, ce qui est très respectable pour un couteau fermant. Un usinage en creux sur le talon de la lame permet à cette dernière de venir prendre un appui mécanique très solide contre un stop pin massif bien dimensionné par rapport à la lame.
La nuance d’acier choisi est l’excellent Elmax, qui est en perte de vitesse aux Etats-Unis au profit du CPM-S35VN, alors qu’il fut un produit phare des couteaux ZT il y a quelques années avec un excellent retour d’expérience.
Le tranchant est en acier ELMAX issu de la technologie des poudres, il est une marque commerciale de l'aciériste Uddeholm. L'acier ELMAX se caractérise selon les données constructeurs comme un alliage riche en chrome, en vanadium et en molybdène, très résistant à l'usure et à la corrosion il est initialement destiné à la fabrication de moule pour l'industrie des plastiques. L'activité coutelière industrielle ou custom est clairement identifiée par Uddelhom. Sa composition est la suivante : C : 1,7%; Si : 0,8%; Mn : 0,3%; Cr : 18%; Mo : 1,0%, V : 3,0%.
On constate la présence de carbures de vanadium extrêmement durs qui fournissent une partie importante de la puissance de coupe. Real Steel indique sur la fiche de garantie une dureté Rockwell de 58 HRC, indice de Rockwell calculé d’après l’échelle dite C : où le pénétrateur est un cône de diamant de section circulaire à pointe arrondie sphérique de 0,2 mm. C’est valable pour l’acier, la fonte et le titane avec une résistance supérieure à 1000 MPa.
La lame possède une émouture plate intégrale qui donne naissance à un formidable tranchant, qui coupe vraiment fort. La finition de la lame est satinée mais avec un aspect d’acier brossé accentué qui donne un aspect minéral qui tranche par rapport aux finitions habituelles.
En conclusion, avec un tarif de moins de deux cent euros sur le marché français le S571 Pro Titane est un excellent couteau, tout à fait concurrentiel, pour un framelock en titane doté d’une lame de très grande qualité.
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Mots-clés : Couteaux
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