Jan. 16 16

Couteau Spyderco Endura 4 Sprint Run 2015/16 C10FPBORE

Un coeur en acier japonais HAP-40

  • Currently 5/5

Note : 5/5 (2 notes)

nous a gratifié une nouvelle fois d’un Sprint Run de la version 4 de l’Endura qui est l’un de ses meilleurs et surtout un bestseller qui figure au catalogue de la marque à l’Araignée de manière permanente.

Il faut bien préciser que le succès de l’Endura est un élément clef du succès commercial de : la force d’une telle entreprise réside en grande partie dans sa capacité à innover mais aussi à conserver au catalogue des classiques plébiscités par les utilisateurs. C'est le cas de l’Endura, du Delica, du Police, du Military, du Native etc…
Pour justifier cette nouvelle version en série limitée, Sal Glesser prend argument d’un acier outil japonais rare en coutellerie industrielle le HAP40 fabriqué par l’aciériste Hitachi. Cette nuance est très exotique, et il est difficile de la situer par rapport aux aciers américains issus eux-mêmes de la métallurgie des poudres.

 

L’Endura c’est d’abord un look et une fonction de de travail incroyablement populaire. Ce est à sa 4ème génération selon la nomenclature de la firme de Golden et il y a fort à parier que cela ne sera pas la dernière !!!
L’Endura est un classique qui est apparu en 1990 et représentait un progrès considérable dans l’introduction d’un relativement léger doté d’un manche en FRN, c’est-à-dire du nylon renforcé par de la fibre de verre . La première génération de l’Endura possédait des côtes dotées d’une texture dite « Volcano Grip ». La lame était à cette époque soit en G-2, soit ultérieurement en AUS-8, et dans les deux cas avec une émouture en creux. Le manche était assemblé au moyen de rivet. En 1997, l’Endura-2 rejoignit le catalogue, cette fois avec un manche doté de côtes métalliques et un clip métallique. A l’instar du modèle à manche en FRN le système de verrouillage de la lame était toujours un lockback remarquablement ajusté avec le choix de trois lames : tranchant lisse, et tranchant mixte lisse et  : on avait donc un de plus en plus performant.
 

 Le clip de l’Endura fut modifié une première fois en 1998 pour le rendre réversible et réalisé en acier inoxydable, permettant un port Tip Up réversible lui conférant un caractère totalement ambidextre. La version à manche en FRN reçue désormais une texture sur les deux côtes du manche et l’acier ATS-55 (une version métallurgique simplifiée de l’excellent ATS-34) fit son apparition. C’est également à cette époque que le système de sécurité passif David Boye « Dent » fut introduit sur la pompe dorsale du mécanisme  : il s’agit d’une découpe en creux (une encoche) qui a été conçue pour limiter les risques de déverrouillage accidentel. A titre personnel, sur les différents modèles d’Endura que je possède je n’ai jamais pris en défaut ce système.
 

En 2006, l‘Endura fit l’objet d’un travail de rétro-ingénierie complet pour atteindre l’actuelle version 4 du . Pour accroître l’intégrité structurelle du des platines ajourées en acier inoxydable furent insérées dans les côtes en FRN. La texture des côtes en FRN fut modifiée pour recevoir une texture à géométrie bidirectionnelle qui accrue de manière significative la qualité de la prise en main. L’introduction de platines en acier permettait aussi d’incorporer un clip à quatre positions fixé au moyen de trois vis.
 

L’acier VG-10 apporta un gain métallurgique supérieur en termes de puissance de coupe et de résistance à la corrosion, selon les données publiées par , tout en étant plus facile à affiler que les lames en ATS-55. La construction par rivet céda la place à une visserie de qualité et des washers à faible friction furent insérés de part et d’autre de l’axe du pivot de la lame. L’émouture de la lame passa à un design présenté comme un saberground qui est souvent comparé à une émouture scandinave. Assez rapidement proposa à la vente des variantes de l’Endura à émouture plate intégrale en acier VG-10, mais aussi en ZDP-189.
 
 
On mentionnera l’existence très brève d’un modèle doté de côtes en G-10 qui connue une carrière météorique, car considéra que cette configuration en faisait en fait une sorte de doublon au sein de la gamme, redondant avec les capacités du dernier modèle Police.
 

Le Sprint Run 2015/2016 dont la lame est en acier laminé reprend toute les spécifications de base d’un modèle Endura 4. Le mesure 12,6/12,7 cm fermé pour une longueur totale de 22,3 cm : un grand donc mais très maniable et disposant d’une ergonomie supérieure grâce aux côtes en FRN orange. La masse de ce est de 96 grammes ce qui en fait un poids plume.
 

Tous les éléments constitutifs de ce sont ceux évoqués pour la version 4 de l’Endura avec des côtes en FRN orange du plus bel effet : on dispose d’un grand de travail très puissant, mais l’utilisation d’une couleur claire lui confère toute de suite un aspect sympathique à mille lieux d’un agressif.

La réalisation de l’ensemble a été confiée au sous-traitant japonais de Seki-City et sans surprise on dispose d’un ensemble de très haute qualité, avec une maîtrise parfaite du système de verrouillage à pompe. Vous serez donc en terrain connu pour une très belle réalisation à vocation utilitaire.
 

La cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, est la présence d’une lame en acier laminé dont le cœur est réalisé dans un acier outil de très haute technologie, le HAP-40 d’Hitachi, avec des flancs en SUS-410.
 

Le SUS-410 est un acier martensitique inoxydable (à l’origine un acier spécial japonais, bien qu’il soit aussi produit par la Chine, selon les standards originaux) qui vient assurer la d’un cœur en acier HAP-40 qui est un acier au carbone fortement allié issu bien évidemment de la technologie de la métallurgie des poudres. La lame possède la même épaisseur, 3 mm, et la même longueur que les Endura de série (97 mm).
 

La composition chimique de l'HAP-40 est très intrigante et en fait une pièce de choix pour un amateur de , c’est un acier outil de la catégorie des « High Speed Tool Steels », avec les éléments suivants : carbone 1,3% ; chrome 4,0% ;  tungstène 6,0 %, molybdène 5,0% ; vanadium 3,0%  et cobalt 8,0%. Cette combinaison chimique exceptionnelle lui confère des capacités exceptionnelles de résilience et de très haute résistance à l’abrasion. En théorie un tel acier peut recevoir des traitements thermiques sophistiqués, et la fiche technique d’Hitachi est un modèle du genre avec des diagrammes tout-à-fait exceptionnels que je vous conseille vivement de consulter par simple curiosité intellectuelle. Sa dureté peut atteindre et dépasser les 66/68 RKC sur l’échelle de Rockwell…
 

Evidemment le faible titre en chrome en fait un acier au carbone vulnérable à la corrosion d’où le recours à un laminage faisant intervenir l’acier SUS-410 comme contre la corrosion, la démarcation entre les deux étant clairement visible par une ligne des deux côtés de la lame dont l’émouture est une géométrie plane intégrale. Le tranchant est d’une puissance exceptionnelle, avec une capacité de coupe extraordinaire…

 Vous l’aurez sans doute compris, je suis un fan de l’Endura et aussi un fan des aciers spéciaux exotiques, et cette réalisation de qualité possède tous les atouts aptes à satisfaire mes attentes. Si vous êtes-vous aussi une sorte de Steel geek, cette pièce devrait vraiment vous combler !!!

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Commentaires

1 -

Guillaume Quel bel article et quel couteau !

Merci beaucoup !

Guillaume a donné 5 couteaux à Darksun

 


Guillaume | Le Samedi 16/01/2016 à 14:52 | [^] | Répondre

2 - Re: merci à toi

Darksun

Très sincèrement Guillaume, merci à toi.

En tant que contributeur j'ai le plaisir de m'exprimer via ton blog.

Bien cordialement,
 

 


Darksun | Le Samedi 16/01/2016 à 15:32 | [^] | Répondre

3 - Félicitations

Seki

Darksun, bonjour

Cela fait plusieurs semaines que j’ai l’occasion de lire tes dernières revues (Kizer Intrepid, Real Steel Blue Stinger, Jake Hoback Kwaiback, Fox Ron Lake, Redfox 0808 et j’en passe…) mais les circonstances la vie ne m’ont pas laissé beaucoup de temps pour y répondre jusqu’à présent. Je profite donc de cette revue, à propos d’un couteau que j’affectionne particulièrement et qui ne me quitte guère dès lors que je vais dans mon grand jardin ou en balade, pour te remercier et t’exprimer toute ma sincère admiration pour ces récentes revues (mais aussi pour toutes celles qui précèdent!). Je n’aime pas toujours les modèles présentés; certains me laissent relativement de marbre, mais tous, je dis bien tous, attisent mon attention par les observations, les détails techniques que tu nous présente. C’est du grand art; c’est de la passion sans aucun doute et j’avoue que je ne sais pas comment tu fais pour dédier autant de temps aux couteaux (démarches/voire même stratégies d’achat parfois, essais, démontage, analyse, etc.) et surtout à la rédaction de ces articles dont le niveau de technicité jamais ne nuit à l’intérêt qu’ils suscitent. Bravo donc! Je découvre, avec toi, mais aussi avec le site de Guillaume, des couteaux dont probablement je n’aurais jamais entendu parlé et dont je n’aurais jamais soupçonné qu’ils puissent m’intéresser, au moins du point de vue technique. Comme on dit: les goûts et les couleurs… Pour beaucoup d’entre eux, ils resteront au niveau du rêve éveillé, n’ayant pas les moyens, mais aussi les possibilités pratiques de les acheter (dans le Nordeste du Brésil beaucoup de choses restent de difficile accès et beaucoup de site commerciaux se refusent à assumer les risques de (non)livraison). Je trouve particulièrement intéressants, à travers les divers modèles présentés, l’évolution des formes et des aciers utilisés, ainsi que les efforts que font les marques pour rivaliser entre elles d’ingéniosité et d’originalité dans les diverses gammes de modèles.

Pour en revenir au modèle que tu présentes aujourd’hui, l’Endura 4 Sprint Run Hap-40/Sus-410, je renouvelle encore mes compliments d’autant plus que c’est, comme je l’ai écrit précedemment, un couteau que j’affectionne particulièrement. J’avais déjà repéré cette nouvelle offre sur le site de Spyderco que je fréquente régulièrement, mais je me demandais si ce n’était pas une simple opération commerciale et l’intérêt de posséder un tel acier (qui est d’ailleurs proposé pour une version Sprint Run du Delica 4). C’est vrai qu’à $ 154,95 (et pas encore disponible sur Amazon), ça refroidit un peu les envies de tout amateur de Endura. J’ai beaucoup apprécié l’historique que tu présentes du Endura ainsi que les détails techniques qui mènent à l’actuelle version 4, sans parler de ceux que tu nous livre sur ce specimen particulièrement intéressant. J’ai cependant 02 petites questions:
- une, technique: ça s’aiguise comment un acier de ce type?
- une autre, de prospective: as-tu déjá une idée de ce que sera le Endura 5?
Toutes mes félicitations et au plaisir de te lire de nouveau, même si je n’ai pas toujours le temps et la compétence pour commenter comme je le souhaiterais.
Seki

Seki a donné 4 couteaux à Darksun

 


Seki | Le Samedi 16/01/2016 à 23:46 | [^] | Répondre

4 - Re: Félicitations grand merci

Darksun

Bonjour Seki,

Une petite précision le couteau Jake Hoback est une revue de Patrick-G rendons à César ce qui lui appartient!!!!

Oui il s'agit bien d'une passion de collectionneur, et franchement je prends du temps essentiellement parce qu'il est improbable que je puisse l'occuper à faire autre chose : même si l'essentiel de mes loisirs est tourné vers la lecture d'ouvrages historiques, qui traitent les choses sous un angle militaire, de la fin des guerres Médiques en passant par le Haut Empire Romain et se terminant pour l'instant en 1953...

En moyenne, les deux dernières revues, Intrepide et Kizer sont des textes qui ont été étalés sur deux mois environ, avec examen technique, dimensionnel, tests de coupe... Ce qui fait que les efforts de documentation sont dilués sur une période qui octroi un certain confort.

Bien sûr, il y a comme tut l'indique une stratégie d'acquisition, mais ma démarche est d'apporter la priorité absolue de mes achats à des sites français de confiance que je ne souhaite en aucun cas voir disparaître.

Une partie de cette stratégie consiste en fait en l'utilisation d'un mandataire français qui est aussi exportateur et qui me soumet, pour des couteaux rares comme les Customs industriels de ZT, une offre d'achat prioritaire que je préempte si le couteau m'intéresse.

Pour le reste il subiste une certaine fantaisie dans mes acquisitions, l'occasion faisant le larron.

Pour ce qui est de l'exposé lui même, j'ai une solide expérience de l'enseignement et de la formation professionnelle, mais aussi de l'écriture de rapports d'expertises qui doivent rester intelligibles... J'ai longuement travaillé au sein d'une Division Opérations d'un organisme militaire défunt il y a 20 ans. j'ai poursuivi mes fonctions au sein d'un consortium industriel privé.

En clair, mon expérience de l'exposé des problématiques les plus sophistiquées m'a fait prendre conscience qu'il fallait de la méthode et de la pédagogie, même face à un public de polytechniciens et de centraliens, sinon les gens perdent rapidement pied, et ce qu'elle que soit la qualité de leur formation....

Mais pour apprendre correctement, il convient de faire des erreurs dont je ne me suis pas privé il y a 20 ans voire plus. Mais si l'erreur est humaine, perséverer est diabolique, j'ai donc rapidement modifié mes méthodes, dans lesquelles je puisse même pour mes revues de couteaux.

Sur la question de l'Endura HAP-40, les informations disponibles montre que le Sprint Run actuel est épuisé aux Etats-Unis, toutefois il peut exister un second voir même un troisième lot de fabrication.

Pour l'instant Sal Glesser se sert de l'extrême dureté de cet acier comme argument publicitaire, si la technologie reçoit l'aquiescement du marché, la dureté sera amenée à 62/63 RKC et l'acier deviendra  affillable, ce qui n'est pas le cas de la lame actuelle....

Il faut bien voir que cette démarche a été utilisée pour le CPM-M4, avec d'abord une démonstrateur technologique en Sprint Run, puis cette année deux couteaux le Gayle Bradley 2 et le Nirvana (1 et 2).

Concernant l'utilisation de ce couteau dans un environnement tropical comme le Brésil, je ne peux émettre que les plus grandes réserves de rigueur : une hygrométrie de 100% ne me semble pas viable pour le HAP-40, pas plus que pour le CPM-M4 et le ZDP-189.

Donc au final, c'est l'acier VG-10 qui reste sans doute le mieux adapté : mais il n'empêche pas de se faire plaisir avec un acier exotique, bien au contraire.

Pour l'instant, je ne dispose pas d'information sur une version 5 de l'Endura, même si je pense que Sal Glesser doit y penser très fort!!!!

 


Darksun | Le Dimanche 17/01/2016 à 10:33 | [^] | Répondre

5 - Re: Félicitations grand merci/Rendons à César ce qui lui appartient

Seki Darksun, bonjour
Merci de corriger mon erreur. Je profite donc de ta réponse pour rendre à César ce qui lui appartient en remerciant patrick_g pour la superbe revue qu’il nous a offert sur le couteau Jake Hoback Kwaiback mid-tech. Couteau magnifique, servi par des commentaires éclairés et des photographies particulièrement «lèchées». Le Jake Hoback fait partie de ces couteaux qu’il ne me déplairait pas d’acheter. Ma seule préoccupation: comment réaliser un aiguisage qui restitue bien l’angle propre à ce modèle tanto qui remonte; réaliser un tel angle, sans bavure, parfaitement dans l’alignement vertical du faux contre-tranchant?

 


Seki | Le Lundi 18/01/2016 à 02:25 | [^] | Répondre

6 - Re: Félicitations grand merci

Seki Darksun bonjour,
Merci infiniment pour tes généreux et détaillés commentaires et pour dévoiler un peu tes «secrets de cuisine»  C’est vrai que souvent on n’a pas l’occasion de percevoir qui est « derrière » une passion des couteaux. Je comprends un peu mieux comment tu arrives à faire tout cela et comment cette passion des couteaux et la manière dont tu la partage, par l’écriture et par de multiples essais/tests, s’inscrit dans un contexte de vie personnel et professionel plus général. Le recours à un mandataire spécialisé explique comment tu peux avoir accès à de telles offres de customs industriels quand on sait que beaucoup sont dans les starting block dès qu’une rumeur de sortie de modèle sort dans ce petit monde de la coutellerie.

Pour ma part, j’en suis venu à un grand intérêt pour les couteaux pliants assez tard et par le Brésil. Je suis prof de sociologie/anthropologie dans une petite fac du Nordeste du Brésil, connu pour son arridité et ses périodes de sécheresse endémique. Deux années passées (magnifiques, mais parfois éprouvantes pour les nerfs) dans l’état d’Acre, en pleine Amazonie, avec près de 100% d’humidité, m’ont amené à prendre conscience des limites des Opinel et Laguiole que j’avais ramené de France il y a bien des années déjá. Leur bois gonflait (même l’azobé de l’un de mes Laguiole) à cause de l’humidité, sans parler du vieil Higonokami (qui a retrouvé une nouvelle jeunesse dans le Nordeste après de multiples soins), et le W-40 ou le kérozène local avaient bien du mal à tenir la route face aux infiltrations d’humidité et les lames finissaient piquetées de rouille. Tous souffraient de certains des maux de l’enfer vert (qui se rapproche plus souvent d’un paradis vert). A l’occasion d’incursions professionnelles aux USA, j’ai donc commencé à acheter quelques lames plus résistantes, au mécanisme plus accessible au nettoyage et en FRN/G10. Les tous premiers furent des Endura 02 et 03, d’où ma sensibilité à l’égard du modèle que tu nous présentes. Là, dans des petites armureries des States, j’ai pris conscience de la diversité des marques, types de lames et fermetures, des aciers, etc. Cela m’a permis de sortir de la fascination «franchouillarde» pour les couteaux « artisanaux », « régionaux », « de pays » auxquels j’étais habitué depuis l’âge de 10/12 ans, quand j’ai reçu mon premier Opinel. Depuis, j’ai toujours eu un couteau pliant en poche, tous les jours et pour quelque occasion que ce soit, sans me poser plus de question. Tout cela n’enlève rien, du reste, à la qualité et originalité de certains modèles nationaux. Je n’évoque même celles d’artisans/artistes contemporains qui font des choses absolument magnifiques (Cardoso, Bastinelli, Sire, Perceval, Parmentier, Thiel, Perrin et j’en passe bien d’autres) mais que je ne peux m’offir.

Pour en revenir donc à ta revue (sinon je cours le risque du hors sujet ), tu as raison, l’usage d’un Endura 4 Sprint Run Hap-40/Sus-410 (si j’arrivais à mettre la main dessus) n’a pas beaucoup de sens, même si je vis dans une région du Brésil (Nordeste) bien en déça des 100% d’hygrométrie (ici on frise plutôt les 25/30% en certaines périodes). J’utilise très régulièrement des Endura et Délica VG-10 et ZDP-189 avec la plus grande satisfaction. De même que l’usage courant de lames en 8Cr13MoV et AUS 8 me satisfont pleinement dans un endroit où il n’est pas facile de se procurer des pierres et outils d’aiguisage de qualité.

À te lire, je me demandais, toujours dans un souci de prospective, si un jour on parviendrait à produire un acier « aiguisé pour la vie », un super acier qui, une fois sorti « finition rasoir » d’usine, ne nécessiterait plus du moindre aiguisage. Peut-être pour un type de pliant « gentleman folder » ou « urban tactical » cela présenterait-il un certain intérêt, mais nous priverait de cette relation particulière de proximité que nous offre le travail d’aiguisage… Par contre, en usage vraiment tactique, je ne sais pas si cela présenterait un quelconque intérêt.

Bon, comme je ne veux pas courrir le risque d’être admonesté pour « hors sujet » par le maître de ces lieux , je te laisse sur ces quelques considérations et te remercie encore pour la qualité de tes revues et pour l’engouement dont elles témoignent.

 


Seki | Le Lundi 18/01/2016 à 02:27 | [^] | Répondre

7 - Re: Félicitations grand merci

Guillaume Non non, tu n'es pas hors sujet.

Pour répondre à ta question : " ...je me demandais, toujours dans un souci de prospective, si un jour on parviendrait à produire un acier « aiguisé pour la vie », un super acier qui, une fois sorti « finition rasoir » d’usine, ne nécessiterait plus du moindre aiguisage."

Oui, ça existe et ça existe même en gentlemean folder chez Böker par exemple : a-couteaux-tires.zevillage.org/news/couteau-boker-anti-mc

C'est une lame en céramique !

Ca coupe très fort et très longtemps mais ça casse. Donc d'un point de vue "tactique", cela ne présente aucun intérêt, je te le confirme.

 


Guillaume | Le Lundi 18/01/2016 à 15:45 | [^] | Répondre

8 -

Le Stretch, l'Endura et le Dragonfly de ce sprint run sont en route, et je suis sur la liste d'attente de mon revendeur pour le Ladybug et le Manbug, toujours pas là. La nuance d'orange est très belle, bien loin de l'orange BTP ou Husqvarna.
Vais-je les garder ou vais-je spéculer... Ton article me fait pencher pour la première option  Surtout que je n'ai pas d'Endura !

 


FullMetalJackass | Le Lundi 04/04/2016 à 07:41 | [^] | Répondre

9 - Re:

Darksun

Bonjour,

tu devrais être très content du Strecht et de l'Endura avec l'acier HAP 40.

Bravo belle démarche de collectionneur.

 


Darksun | Le Lundi 04/04/2016 à 07:59 | [^] | Répondre

11 - Re:

Seki

 Je confirme ce que vient d'écrire - et a démontré précédemment, par sa revue -, Darksun, cette version de l'Endura devrait t'apporter beaucoup de satisfactions. Je ne connais pas (dans le sens de la prise en main) le Strech) et j'imagine bien aussi cette version acier du Dragonfly. Humm, ça doit être pas mal! Enjoy!

 


Seki | Le Mardi 05/04/2016 à 00:40 | [^] | Répondre

10 - Re:

Seki

 Tu veras que, dans ta ferme, dans ce lointain Canada, le Endura se montrera un couteau de travail particulièrement polyvalent, fiable et d'un confort de prise en main sensationnel. Dans mon grand "jardin", j'utilise, avec beaucoup de bonheur, surtout deux couteaux "de travail": le Spyderco Endura (VG-10/ZDP-189) et le Ontario Rat 1. Rapport Qualité/Robustesse/Prix difficilement "battable". Si tu les perds ou en viens à bout (pour cela il faudrait vraiment beaucoup de détermination), ça se remplace facilement et à des prix très abordables. En appui et pour le gros oeuvre, j'utilise les machettes locales.

 


Seki | Le Mardi 05/04/2016 à 00:37 | [^] | Répondre

12 - Re:

 Merci pour le feedback Seki.

SI j'accroche avec l'ergonomie de l'Endura, j'en prendrais un autre un peu moins huppé... et moins orange.

Concernant les machettes, je fais avec une Condor de style parang, excellent rapport qualité/prix chez ce fabricant originaire d'El Salvador. J'ai démoli des SOG et des Gerber, mais la Condor est une brute (très) épaisse, à finition rustique mais facile d'entretien. Pas tactical pour deux sous mais vraiment practical  

 


FullMetalJackass | Le Mercredi 06/04/2016 à 03:43 | [^] | Répondre

13 - Re:

Guillaume Tout cela manque de photos !

J'aimerais bien voir le Canada, moi.

 


Guillaume | Le Mercredi 06/04/2016 à 10:23 | [^] | Répondre