Couteaux de cou : Trois petits Neck...
des petites lames au top !
Je ne pensais pas un jour, en venir au couteaux de cou....
Attiré par tellement d'autres lames, je ne les voyais tout simplement pas dans mon esprit. Peut être que celui-ci inconsciemment était formaté à "couteaux pliants pour les petites tailles de lame, ou couteaux fixes de 20cm et plus dans un étui ceinture". Et un petit fixe dans un petit étui portable autour du cou, alors ? C'est là une alternative très intéressante.
De gauche à droite : Battle Neck de Tony Lopes, Crawford Neck Drop Point et Izula d'Esee Knives.
Pour autant qu'il soit petit et léger, une de ses forces principales est sa discrétion. En effet porté sous un pull, ou une veste (pas veston), il est complètement invisible. Autre point fort, sa facilité d'accès sous une parka par exemple, inutile en effet, pour s'en saisir, de remonter un pan de celle ci pour accéder soit à sa ceinture, soit à une poche de pantalon; bon d'accord, j'en vois qui diront "oui mais il faut passer la main sous le pull, ou ouvrir un peu la fermeture de la parka ".... Bien que de petite taille, ce sont de vraies lames efficaces et durables, extrêmement maniables et habiles dans tous les travaux légers journaliers (y compris l'inévitable tartinage). J'en ai ramené trois du SICAC ... très différents. Il y en a d'autre évidement, c'est donc un choix subjectif.
Commençons par le deuxième, le Crawford Neck Drop Point :
C'était la première fois que je rencontrais ce célèbre coutelier américain fort sympathique, une figure de Gran'Pa à l'américaine, accompagnée de sa charmante épouse. Sa table était approvisionnée avec quelques grands classiques comme le Keychain et ses magnifiques pliants à Crawford-lock. J'ai quitté sa table avec un Neck Drop Point :
Longueur 15cm, tranchant de 6,5cm lame en S30V en 3mm, émouture creuse, l'ensemble est recouvert d'un traitement DLC au tungstène apparemment très résistant, d'après son concepteur. L'étui est en kydex.
Une bonne halte ensuite sur le stand d'une grosse coutellerie française, où j'en profite pour me faire une orgie de prises en main de couteaux industriels divers et variés.... et me voilà reparti avec un Izula d'Esee Knives , la version simple, sans kit ni plaquette.
Lame de 4mm d'épaisseur, longueur totale : 16cm pour un tranchant de 7cm Acier 1095 , coating noir, émouture plate, étui plastique injecté.
Rotation de 180° en sortie de stand et je me retrouve face à la table de Tony Lopes, et là, je tombe à l'arrêt devant une série de neck tous plus ultras les uns que les autres (il fallait la faire, c'est fait). J'en retourne deux ou trois dans le creux de main, et je repars avec un Battle Neck :
Longueur 15,5cm, tranchant de 8cm, lame en XC75 trempe sélective, émouture creuse, plaquettes en G10 noir, étui Kydex
Mes impressions : Tous les trois respirent le sérieux, néanmoins ils dégagent des impressions bien différentes .
Le Crawford est le plus menu des trois. Et pourtant c'est celui qui dégage le plus de puissance : du lourd version mini. Il y a juste la place pour y placer mes doigts (main moyenne), j'ai préféré d'ailleurs faire un petit tressage de paracorde pour parfaire la préhension. Heureusement pour celle ci, le pouce vient se bloquer sur un guillochage (je devrais dire encoches) super efficace en dos de lame. Ce n'est pas un couteau très confortable en main, mais l'efficacité de la lame est absolument remarquable. Idem pour le revêtement. Je n'ai certes pas encore essayé sur une douzaine d'huîtres, mais ça tient très bien pour le moment... Sa taille et son poids léger en font un outil qui se fait complètement oublié, porté avec son étui kydex.
L'Izula mérite le succès qu'on lui connaît. C'est bien pensé, le confort est optimale dans toutes les prises en main. L'évidement en fin de manche permet d'y passer le petit doigt afin de pouvoir, par exemple, utiliser sa main à autre chose, sans avoir à poser sa lame. Même si je n'ai pas résisté à faire la aussi, un tressage, il peut parfaitement s'en passer. C'est du très bon industriel qui n'a peur de rien, si ce n'est son coating dont je doute de la résistance au fil du temps. C'est de l'utilitaire costaud qui sait tout faire, avec sa lame de 4mm en 1095. Dommage pour l'étui qui, même s'il remplit son rôle parfaitement, se fait sentir par la taille et son épaisseur. Difficile aussi de sortir le couteau d'une main.... Je suis moins kydex que cuir en général, mais je ne suis encore moins plastique injecté. Un gros défaut quand même, son coating granuleux n'appelle pas à ripaille. Pour conclure c'est un excellent petit couteau confort, pas agressif, qui se fait oublier au fond d'un sac ou accroché. En changeant l'énorme étui, il sera parfait porté au cou. A noter qu'il peut aussi évoluer avec l'adjonction de plaquettes en micarta. Une V.2 sera bientôt disponible, à voir sur le site d'Esee Knives.
Le Battle Neck : Il me fallait un custom parmi ces indus et semi-indus, c'est le hasard qui m'a conduit vers une production Tony Lopes . Ici, je ne parlerai pas de prise en main mais bien d'ergonomie. Pour une coupe en force, c'est le meilleur de trois à mon avis, mais pour un travail de précision avec la pointe c'est en revanche le moins performant. On ne peut pas tout avoir. La forme toute en courbe permet à ma main et de se caler véritablement au plus près du manche et de la lame, aidé en cela par un guillochage simple sur le dos . Ca coupe fort, c'est polyvalent, l'émouture est haute et creuse avec trempe sélective. Pour sa capacité à tartiner ou à saucissonner, il est aussi le meilleur des trois. L'étui kydex est parfaitement exécuté et permet un port discret en confort. Même si ce n'est pas le cas à mes yeux, c'est pourtant celui qui pourrait apparaître comme le plus agressif par la forme de sa lame. En conclusion c'est beau en plus d'être efficace et c'est mon coup de cœur.
Tous les trois sont d'excellents compagnons de tous les jours. Certes moins urbains que des petits pliants, ces couteaux de cou s'avèrent pourtant redoutables de disponibilité. Leur capacité à la personnalisation, leur confort d'utilisation et de port, justifient pleinement leur succès. Dans l'offre pléthorique que propose le marché je citerai aussi dans mes préférences les productions de neck de F.Perrin et P. Simoes.
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Mots-clés : Couteaux Tony Lopes, Couteaux Pat Crawford, Couteaux ESEE
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