Sog Government
Couteau tactique
Fabriqué entre les années 1990 et 2002, le modèle Government Agent est doté d'une beauté simple et « tech ».
Il a été le treizième modèle produit par la firme états-uniènne Sog, et il a inspiré un autre modèle, le Gov-Tac. Les autres appellations relèvent des finitions – le Government Agent a un revêtement anti-reflets et le Recon Government a un acier carbone SK5 bleui (voir le site http://www.sogknivescollectors.com). Il fut proposé avec plusieurs étuis : nylon, kydex, cuir. En voici deux :
L'étui en cuir et celui en kydex furent conçus pour s'adapter à plusieurs modèles de la marque – comme le Desert Dagger. Mais si l'étui cuir va bien, celui en kydex n'est pas très bien ajusté au Government, qui ballotte un peu dedans avec un tapotement désagréable. À déconseiller.
Données techniques :
Longueur HT …..................... 285 mm
Couteau seul............................ 240 g
Étui kydex …........................... 117 g
Étui cuir …................................ 76 g
Lame :
- acier AUS 6 (ou 440A), choisi pour sa résistance à la corrosion et son élasticité,
- 158 mm avec encoche d'index, la longueur minimale pour employer un couteau à la volée, selon moi,
- 140 mm sans encoche d'index,
- 28 mm de hauteur,
- 4 mm d'épaisseur,
- profil sabre,
- émouture plate,
- pointe légèrement rabattue.
Manche :
- vissé sur soie,
- pommeau de 28 mm de diamètre,
- caoutchouc texturé.
La manipulation est vraiment agréable, facile, on a cette impression qu'il se coule dans la main tout naturellement. Excellent équilibre grâce à ce pommeau plat qui peut servir de marteau de camp (planter des piquets de tente, des clous, casser des noix, assommer un poisson ou un grizzli, briser l'occiput d'un zombie), excellente tenue en main grâce au matériau du manche qui est un caoutchouc texturé :
ce qui lui confère un grip remarquable, même dans l'eau. Aussi pourrait-il faire un très bon couteau d'activités aquatiques, mais il lui manque un trou pour une dragonne et un démontage facile pour le séchage : j'ai essayé, je n'ai pas réussi, sans doute est-ce vissé en force à la machine, dépassant les compétences d'une boîte à outils domestique.
Autre chose me gênait : le quillon supérieur ; aussi l'ai-je limé, tout simplement. À droite, le double quillon originel ; à gauche, tel que je l'ai modifié :
Cela permet des prises en main plus variées :
- normale
- avancée, pour travaux plus précis avec la pointe ou des tailles fines avec le début du tranchant
- reculée, pour de la coupe à la volée (à mon sens, taille de lame minimum pour ce type de travail) :
Pour résumer, je lui vois peu de défauts : il lui manque un trou de dragonne et peut-être un acier plus noble, un étui kydex bien ajusté et une possibilité de démontage. En revanche, je lui trouve de grandes qualités : l'esthétique, l'équilibre en main, la prise en main même dans l'eau et sa taille raisonnable. Un bon couteau de rando, si, par exemple, on veut n'emmener qu'une lame. Un bon couteau, un beau couteau. Il m'échappe complètement qu'une simplicité aussi aboutie, fruit d'une réflexion tout aussi aboutie, n'ait pas perduré, que couteau fut arrêté sans finalement avoir évolué dans ses matériaux.
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