Fév. 16
07
Couteau Böker Jens Anso Aurora
Un framelock de qualité custom
Böcker a commercialisé fin décembre 2015 un magnifique framelock conçu par Jens Anso, et dont la sortie est passée un peu inaperçue alors même que la réalisation du couteau industriel est la réplique exacte de la version custom.
En l’occurrence on peut même dire sans forcer le trait qu’il s’agit d’une réalisation industrielle de niveau custom. On reste exactement dans l’ambiance du designer, avec une lame drop point qui évoque celle du Minos autre production au combien remarquable de Böker, dont un exemplaire est introduit dans une photographie à titre de comparaison, que je regarde régulièrement avec grand plaisir. La seule différence à ma connaissance réside dans le remplacement du CPM-154 par du 154 CM sur la version industrielle. Compte tenu du prix pratiqué on a tendance à trouver cela un peu mesquin de la part d’une grande firme coutelière germanique aussi réputée. Mais bon, en ce qui me concerne, mon avis est que le 154 CM est plein de ressource, en se basant sur ma longue utilisation de ce type d’acier sur des couteaux Emerson, et qu’il ne risque pas d’être confondu avec un acier bas de gamme. Mon couteau porte le numéro 007, ce qui est amusant, le numéro 001 étant visible sur une vidéo de démonstration de BladeHQ si mes souvenirs sont bons.
En l’occurrence on peut même dire sans forcer le trait qu’il s’agit d’une réalisation industrielle de niveau custom. On reste exactement dans l’ambiance du designer, avec une lame drop point qui évoque celle du Minos autre production au combien remarquable de Böker, dont un exemplaire est introduit dans une photographie à titre de comparaison, que je regarde régulièrement avec grand plaisir. La seule différence à ma connaissance réside dans le remplacement du CPM-154 par du 154 CM sur la version industrielle. Compte tenu du prix pratiqué on a tendance à trouver cela un peu mesquin de la part d’une grande firme coutelière germanique aussi réputée. Mais bon, en ce qui me concerne, mon avis est que le 154 CM est plein de ressource, en se basant sur ma longue utilisation de ce type d’acier sur des couteaux Emerson, et qu’il ne risque pas d’être confondu avec un acier bas de gamme. Mon couteau porte le numéro 007, ce qui est amusant, le numéro 001 étant visible sur une vidéo de démonstration de BladeHQ si mes souvenirs sont bons.
Le couteau possède une longueur de 11,2 cm en position fermée pour une longueur totale de 19 cm. Sa masse est de 144 grammes, ce qui n’est pas catastrophique mais commence un peu à se faire sentir clipé sur le rebord d’une poche de Jeans.
Le couteau utilise une architecture Chris Reeve Integral Lock (RIL) très proche de l’original, c’est-à-dire sans disque du type Lock Bar Stabilizer, ni liner anti-usure à la jonction du verrou en titane et du talon de la lame. Cette configuration existait déjà chez Böker sur le modèle Minos et elle s’avère stable et solide dans la durée dans le cadre d’un usage normal du couteau.
Les deux côtes en titane (alliage Ti6 Al4 V grade 5) possèdent la même épaisseur de 3 mm. Extérieurement la platine verrou ne laisse apparaître que la découpe circulaire destinée à empêcher un stress du titane trop important au niveau du ressort lors des opérations de verrouillage et de déverrouillage. A l’intérieur on constate que le ressort qui donne son élasticité au verrou comprend trois découpes : c’est un choix extrêmement robuste. Lors de la réception de mon modèle, le framelock raclait un peu et avait tendance à subir un enfoncement supplémentaire lors de la prise en main. En pratique j’ai ouvert et refermé le couteau 4 fois de suite et le problème à totalement disparu. Désormais, il fonctionne avec une régularité de métronome. Donc je ne puis que vous conseiller de faire de même si vous décidez d’acquérir un modèle Aurora.
La côte de gauche reçoit une toxification en 3D qui assure réellement un meilleur grip du couteau, l’usinage est parfait, il ne subsiste aucune partie blessante ou rugueuse, ce qui est un progrès par rapport à la toxification ultra-agressive du Minos.
Les côtes reçoivent un traitement qui aboutit à une anodisation à la fois bleu et cuivré des deux côtés : on peut dire que les reflets bleus l’emportent sur la côte de gauche, alors que les nuances cuivrées sont plus importantes du côté du verrou, mais cela reste à mon avis très subjectif et c’est évolutif en fonction de la qualité de l’éclairage. En tout cas l’effet obtenu est absolument superbe, et n’a rien a envier à une pièce custom.
L’épaisseur du manche est de 11/12 mm pour une hauteur de 25 mm au centre. La hauteur à l’arrière est beaucoup plus importante, et la courbure ergonomique du manche autorise une prise en main très solide en dépit de l’absence de zones de crantage. La découpe avant des côtes permet l’aménagement d’un quillon qui protège très correctement le majeur lors des travaux de coupe. Par ailleurs, l’ergonomie générale a été optimisée pour des travaux de coupe au court desquels l’Aurora est réellement une extension de votre main.
La visserie torx est composée de 4 vis torx traversières à l’arrière du manche, cette fixation très solide autorise une structure open frame parfaite pour ce couteau. Le clip est assez classique chez Böker, et je trouve que c’est le seul élément qui aurait justifié un peu plus de recherche : toutefois, la rétention est très bonne, mais il n’est pas réversible ce qui fait que les amateurs gauchers sont une fois de plus oubliés…
La lame est une géométrie Drop Point parfaite avec un dos de lame intégralement plat, qui permet d’appuyer le pouce avec beaucoup d’aisance. En fait le pouce prend appui sur un méplat, avant que la lame ne commence à devenir tombante : la zone de transition se situe vers l’avant du thumbshole cylindrique, qui est lui-même parfaitement fonctionnel pour une ouverture facile de la lame.
On note que le stop pin massif qui cale l’arrière du talon de la lame n’est pas encastré dans le talon mais il existe néanmoins un usinage en creux qui rend optimal l’appui mécanique : ce dernier est usiné d’une manière qui évoque le Sebenza.
La lame mesure 78/79 mm de la pointe au ricasso et son tranchant utile lisse est d’approximativement 75 mm, ce qui reste raisonnable pour un usage polyvalent. Son épaisseur est de 4 mm, et celle-ci est constante presque jusqu’à la pointe de la lame.
L’émouture possède une géométrie plane intégrale qui permet à l’acier 154 CM d’afficher sa bonne santé habituelle avec un tranchant très coupant dès réception, avec une lame qui accroche bien la matière. La finition stonewash de la lame est de très bonne qualité avec un traitement uniforme des surfaces.
Franchement, arrivé au terme de cette revue que j’espère honnête et factuelle, il convient de conclure que l’Aurora est une petite merveille d’ajustage et de finition qui devrait susciter de l’intérêt chez les amateurs de beaux couteaux. Le prix est moins concurrentiel que celui des couteaux Kizer, mais c’est un couteau fabriqué en Allemagne : il affiche donc une rigueur toute germanique avec le petit plus de Jens Anso qui en fait réellement un couteau très intéressant (de mon point de vue bien sûr).
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Mots-clés : Couteaux Boker
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