Avr. 15
27
Couteau Böker Kaiwken titane Lucas Burnley
Une belle réalisation
J’ai pensé que la revue de la version titane du couteau serait un bon élément de comparaison avec la version avec des côtes en fibres de carbone. Le texte est autoporteur avec les éléments historiques sur la genèse du couteau, ce qui fait que cette article peut être lu sans passer par celui sur la version CF.
Le Kwaiken est un design du jeune Lucas Burnley. Lucas Burnley habite l’Arizona et à a commencé à fabriquer des couteaux en 2003, il est devenu coutelier à plein temps en 2004 et dispose déjà d’une gamme de couteaux customs très impressionnante. Le Kwaiken est de la version fermante d’un couteau fixe assez imposant d’inspiration japonisante à l’instar des créations de James William. Böker s‘est déjà essayé à trois reprise à la fabrication de ce couteau : la première était une version avec des côtes en micarta canevas dans les tons beige/vert du plus bel effet et dont je possède un exemplaire, la lame était réalisé en AUS-8 et coupait fort bien, en revanche Böker a sous-dimensionné le diamètre du Thumbdisk de ce magnifique couteau ce qui neutralisait la fluidité du système IKBS. Une seconde version a été dotée de côte en G-10 orange, ostentatoire et assez peu conforme à l’esprit épuré du couteau ; une 3ème version a été réalisée avec un manche en titane, mais en conservant une lame en AUS-8. Et pour finir, la version qui nous intéresse, à savoir manche avec des côtes en titane et une lame en VG-10 : soit un concept homogène et cohérent pour sa gamme de prix.
Le Kwaiken est un design du jeune Lucas Burnley. Lucas Burnley habite l’Arizona et à a commencé à fabriquer des couteaux en 2003, il est devenu coutelier à plein temps en 2004 et dispose déjà d’une gamme de couteaux customs très impressionnante. Le Kwaiken est de la version fermante d’un couteau fixe assez imposant d’inspiration japonisante à l’instar des créations de James William. Böker s‘est déjà essayé à trois reprise à la fabrication de ce couteau : la première était une version avec des côtes en micarta canevas dans les tons beige/vert du plus bel effet et dont je possède un exemplaire, la lame était réalisé en AUS-8 et coupait fort bien, en revanche Böker a sous-dimensionné le diamètre du Thumbdisk de ce magnifique couteau ce qui neutralisait la fluidité du système IKBS. Une seconde version a été dotée de côte en G-10 orange, ostentatoire et assez peu conforme à l’esprit épuré du couteau ; une 3ème version a été réalisée avec un manche en titane, mais en conservant une lame en AUS-8. Et pour finir, la version qui nous intéresse, à savoir manche avec des côtes en titane et une lame en VG-10 : soit un concept homogène et cohérent pour sa gamme de prix.
Ce couteau emporte d’emblée mon adhésion, c’est une parfaite réussite. Il est très difficile de trouver un couteau fermant qui soit doté d’une lame inspirée par une pointe de sabre japonais, en la matière les réalisations de James Williams étaient la référence, il faudra désormais compter avec les couteaux de Lucas Burnley.
Le couteau possède une architecture simple mais très solide. C’est un Liner Lock avec un montage de type open frame qui permet de réduire une masse déjà conséquente. Le couteau mesure 12,2 cm fermé pour 21,2 cm lame déployée. La masse atteint 155 grammes, ce qui n’est pas négligeable…Un peu lourd pour un concept EDC.
Cette masse s’explique par le fait que Böker au lieu d’opter pour une solution tout titane a décidé pour des raisons qui ne sont pas clairement expliquées de maintenir des platines épaisses en acier inoxydable : il est vrai qu’un tel montage évite l’usure prématurée d’un Liner en titane. Les platines possèdent une épaisseur moyenne de 2 mm et ne sont pas ajourées (ce qui est sans doute une erreur). Les côtes en titane possèdent une épaisseur variable de l’ordre de 1,5 à 2 mm, avec une épaisseur plus forte aux extrémités du manche. La composition chimique du titane n’est pas donnée, on peut toutefois envisager un alliage de type 6AL4V qui est actuellement la norme dans l’industrie coutelière.
Le manche possède une épaisseur de 11 mm pour une largeur de 22 mm. Il est rectiligne et dépourvu de tout crantage, ce qui est conforme à l’aspect « zen » du couteau mais introduit une sérieuse limite à la prise en main. On note l’existence d’une courte entretoise en titane à l’extrémité du manche.
Le clip est minimaliste, avec un traitement de surface gris qui semble correspondre à une finition bead blasted. Le clip assure un maintien correct du couteau en poche, en revanche le fait de ne pas l’avoir conçu réversible est sans nul doute une erreur qui pénalisera une fois de plus les utilisateurs gauchers alors que le couteau est parfaitement ambidextre.
Le déploiement de la lame s’effectue au moyen d’un flipper plutôt compact qui s’avère efficace pour provoquer l’ouverture de la lame. Le système IKBS donne tout son potentiel est permet une ouverture fluide de la lame.
Toutefois, je vais formuler deux critiques à l’encontre du flipper, celui-ci me paraît toujours sous-dimensionné, par rapport à ceux utilisés pour exploiter le système IKBS chez CRKT, et en outre, il eut été particulièrement important d’effectuer un quadrillage significatif de la partie sur laquelle le doigt exerce la poussée requise pour entraîner l’ouverture de la lame.
En position ouverte, le flipper possède une taille suffisante pour former un quillon inférieur qui protège l’index : cet élément n’est pas négligeable avec un manche métallique complètement lisse.
La lame est superbe et trouve son inspiration dans les pointes de sabres japonais traditionnels et offre une alternative bienvenue aux lames American tanto forts nombreuses. Elle est parfaitement centrée en position fermée, ce qui mérite d’être mentionné.
La lame est réalisée en acier VG-10, ce qui est un très bon choix son épaisseur est de 3 mm. Le dos de la lame est intégralement plat : on peut déplorer qu’une zone de crantage de 8 à 10 mm n’ait pas été prévue pour fournir une zone d’appui au pouce : il faut nuancer cet aspect en indiquant que la prise en main est très loin d’être mauvaise et permet d’exercer une grande force sur le couteau.
La lame est longue de 91 mm, pour une zone coupante de 90 mm, un ratio réellement exceptionnel. L’émouture est réalisée de manière classique en creux et permet l’obtention d’un très bon tranchant similaire à ce que Spyderco obtient en utilisant cet acier.
La lame possède une hauteur maximale de 21 mm qui va en diminuant vers la pointe. L’épaisseur de la lame est bien gérée et celle-ci n’apparaît jamais comme fragile. Les marquages Böker Plus sont relativement discrets sur la lame, qui possède une finition stonewashed du plus bel effet.
Pour conclure, on dispose avec cette version du Kwaiken d’un très beau couteau qui devrait ravir les amateurs de lames japonaises. La finition grise de l’ensemble donne un cachet particulièrement réussi proche de celui d’un couteau de gentleman. Il mérite largement l’attention des amateurs de beaux couteaux, d’autant plus que le rapport qualité/prix est très bon…
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Mots-clés : Couteaux Boker
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