Je désire aujourd’hui vous présenter le dernier fixe de chez Marttiini, la marque finlandaise sans doute la plus connue. Je l’ai offert à celui qui eut la patience de m’enseigner cette année les rudiments du japonais ; et je puis vous assurer que me faire apprendre une langue étrangère, ce n'est pas du gâteau. Voici le Marttiini Takepuukko (ou, en anglais, Full Tang Knife, car c'est sous ce nom que vous le trouverez dans les boutiques) :

Fiche technique :

Longueur hors tout ..................................... 24,8 cm

Longueur lame (à partir du fil) .....................10,5 cm

Longueur du fil ............................................ 11,5 cm

Longueur du manche (partie noire) .............. 11,8 cm

Masse ............................................................ 265 g seul / 331 g avec l’étui (mesures personnelles))

Epaisseur de la lame.......................................3,7 mm

Acier...............................................................440 C (eh oui)

Dureté.............................................................53 – 54 RC (eh oui, bis)

Donc, sur le papier, un beau bébé des bois, qui ne craindra pas le travail rustique  (qualité de l'acier) ni les affûtages sauvages (par exemple, un galet au bord du chemin, car avec une telle dureté, la céramique n'est pas indispensable) dont la nécessité se fait parfois sentir si vous êtes loin de la civilisation et que votre affûtoir de poche est oublié, ou perdu, ou cassé.

Doué d’une excellente ergonomie, sa prise en main est agréable, ferme et sécurisante :

notamment grâce à l'empreinte bien marquée de l’index, laquelle peut devenir celle du majeur si l’on veut une prise de lame pour des travaux plus précis, l’index se plaçant alors entre cette empreinte et le fil.

Son émoulure est caractéristique des lames scandinaves, sur un tiers de sa hauteur :

Guère léger pour son gabarit, il respire la robustesse : sa grande particularité est sa structure, entre plate semelle et "one piece range", comme on dit. Voici le talon :

 

une vue de dessus du ricasso :

et une vue de dessous du ricasso :

Ainsi, point de point de faiblesse, mais un poids qui pèse, si j’ose dire.

Chacun appréciera la finition à partir de la photo du talon (ci-dessus) , ainsi que de celle-ci (cliquez dessus pour agrandir, vous verrez plus en détail) :

Toutes choses égales d'ailleurs, il s’agit d’un modèle à quelques dizaines d’euros. Ce manche existe aussi en bois clair, peut-être du bouleau, je ne sais, que je n’ai d’ailleurs pas trouvé dans les boutiques en ligne de notre beau pays ; mais d'après les images du net, la robe d'arbre lui sied particulièrement.

En sus et pour finir, qu'il soit hors ou dans sa gaine de cuir (doublée à l'intérieur de synthétique)

il me semble que son élégance provient de l''harmonie entre la ligne droite (définissant le dessus du couteau) et la courbe recherchée qui relie la pointe au talon :



         Bref, je le trouve beau.

Pas vous ?

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