Couteau Spyderco C186 TIP Marcin Slysz Bowie
The Titanium Mistress
Marcin Slysz est déjà connu des lecteurs de ce blog pour le Spyderco Techno qui était sa première collaboration avec la marque de Sal Glesser. J’ai trouvé à titre personnel dans la revue que j’ai effectué sur ce blog que le Techno était une réalisation fort intéressante. Le Slysz Bowie transforme définitivement l’essai et introduit sur le marché industriel un couteau à la finition luxueuse et à l’efficacité remarquable.
Le Spyderco Slysz Bowie mesure 10,9 cm fermé avec une longueur totale de 19,7 cm la lame ouverte. La masse du couteau atteint 122 grammes, ce qui est idéal pour un EDC.
Les deux côtes en titane ne sont pas rectiligne comme sur la plupart des framelocks mais possèdent une géométrie convexe, en d’autres termes elles sont bombées de manière légère, mais suffisante pour assurer une pris en main parfaite pour des mains grandes ou moyennes.
Le manche reçoit une entretoise qui est donnée pour du G-10, je ne suis pas en mesure de confirmer cette information : les états de surface et la présence de rainures de crantage sur le dessus et à l’extrémité de l’entretoise évoque une sorte de zytel. Il convient toutefois de dire que cette entretoise joue un rôle clef dans la prise en main du couteau. Le crantage donne un surcroit de grip qui permet un blocage parfait du manche lors de la prise en main.
L’effet cumulé des côtes convexes et du crantage de l’entretoise confère au Marcin Slysz Bowie une prise en main très supérieure à celle du Small Sebenza, ce qui est déjà un tour de force : les deux couteaux jouent dans la même catégorie des EDC compact de très grande qualité.
On observa la photographie ou mon Small Sebenza est encadré par le Slysz Bowie et par un outsider tout récent le Spyderco Michael Burch Chubby : il a vraiment trouvé de l’excellente compagnie…
Les côtes en titane reçoivent une finition stonewashed un peu particulière puisqu’il est question d’un « battleship gray », littéralement un gris de cuirassé !! Il s’agit d’une nuance de gris assez soutenue, mais très agréable visuellement.
La visserie torx utilisée comprend 4 vis de chaque côté du manche, cette visserie est de moyen diamètre, tandis que l’axe du pivot est costaud, le stop pin est du genre massif, l’ensemble a été conçu pour durer. Le talon de la lame venant au contact du stop pin présente un usinage en creux très discret, moins prononcé que sur le Sebenza, Chris Reeve ayant été l’instigateur de cette configuration mécanique optimale.
Le clip est le clip trombone classique chez Spyderco, très efficace en poche et surtout plus discret que le clip en forme de cuillère. Le clip est réversible, sa couleur est grise, plutôt discrète ce qui est une bonne chose.
La lame est de style Bowie mais moins prononcée que celle du K2, elle est plus proche d’une géométrie clip point plus soft, elle se démarque toutefois du drop point classique et c’est déjà bien agréable comme cela.
La lame est dotée d’une émouture plate intégrale superbe, qui donne naissance à un tranchant puissant et durable. La lame mesure 85 mm, avec un tranchant de 80/81 mm.La lame est épaisse de 3,5 mm, le dos de la lame est arrondi juste après une rampe crantée qui permet de poser confortablement le pouce et d’exercer un très bon contrôle des travaux de coupe : la rampe est bien dimensionné et conforte l’ergonomie de très grande qualité de ce couteau.
L’acier choisi pour la réalisation de la lame est un acier Carpenter issu de la métallurgie des poudres, et déjà utilisé à plusieurs reprises par Spyderco depuis 2012. Il s’agit du CTS-XHP qui est un acier inoxydable dont la capacité de coupe dérive de celle du D2 et du CPM-D2. La composition chimique du CTS-HXP est la suivante : carbone 1,60% ; manganèse 0,50% ; silicone 0,40% ; chrome 16% ; nickel 0,35% ; molybdène 0,80%, vanadium 0,45%, le reste étant constitué de fer.
Le teneur élevé en chrome en fait un acier qui possède la même résistance à la corrosion que le 440C qui sert de référence pour cette qualité, tandis que la résistance à l’usure est supérieure à celle du D2 ordinaire.
Il s’agit d’un acier high Tech souvent utilisé avec une dureté de 62 RKC. Techniquement les données métallurgiques publiées par Carpenter permettraient d’obtenir facilement une dureté de 64 RKC, ce qui pourrait être alors un peu excessif et rendre encore plus difficile l’entretien de la lame.
Le Techno, le Domino et le Hungarian ont été dotés de lames en CTS-HXP avec un grand succès. Tout en étant différent du CPM-S30V, le XHP offre une puissance de coupe exceptionnelle. Les données publiées ne permettent pas de se faire une idée précise concernant la résilience des lames en CPS-XHP, on peut seulement argumenter qu’elle est supérieure à celle du D2, mais probablement inférieure à celle du CPM-S30V.
Le Spyderco Marcin Slysz a été surnommé the Iron Mistress sur la plupart des sites américains, ce qui est une référence à la dénomination du couteau légendaire de Jim Bowie dans un film éponyme. Venant des Etats-Unis, c’est sans doute l’un des plus beaux compliments pour le travail de Marcin Slysz et pour la qualité de fabrication du sous-traitant taïwanais de Spyderco. La qualité de Sebenza Killer lui est aussi décerné dans les même forums, je pense donc qu’il est réellement un must have pour tous les amateurs de beaux couteaux.
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Mots-clés : Couteaux Spyderco
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