Nov. 15
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Couteau Spyderco Serge Panchenko Roc
Un design très particulier
Le Roc est un design du coutelier ukrainien Serge Panchenko, longtemps annoncé en 2014, il est finalement devenu disponible en 2015. Le design est hors norme et s’adresse principalement à un public de fan de designs originaux et de collectionneurs de couteau Spyderco, même si nous sommes en présence d’un couteau parfaitement fonctionnel.
Il est possible de dire que sans nul doute, ce couteau ne deviendra pas un classique du catalogue Spyderco, mais deviendra un collector. Je dois avouer que les lignes inhabituelles de ce couteau ont assez largement motivé son achat, il convient d’apporter un soutien à l’innovation et à la fantaisie !!!
Il est possible de dire que sans nul doute, ce couteau ne deviendra pas un classique du catalogue Spyderco, mais deviendra un collector. Je dois avouer que les lignes inhabituelles de ce couteau ont assez largement motivé son achat, il convient d’apporter un soutien à l’innovation et à la fantaisie !!!
Le couteau fermé mesure 12 cm, pour une longueur totale de 19,6 cm. Sa masse est très raisonnable avec 119 grammes. En théorie voilà donc une configuration intéressante pour le concept EDC : je dois néanmoins ajouter un bémol sérieux : le fait d’avoir en poche un fendoir miniature, et surtout un couteau qui ressemble furieusement à un rasoir à cran d’arrêt est une situation assez déplaisante qui à titre personnel (et cela est sans doute discutable) rend le Roc peut apte à une fonction d’EDC.
La structure mécanique du couteau est une construction très classique de type open frame avec un système de verrouillage Liner Lock. Les platines possèdent une épaisseur de 1,5 mm et sont ajourées chacune par des découpes circulaires au nombre de 5, de diamètre variable. La platine verrou a été reprise sur les modèles Terzuola produits par Spyderco et possède donc une géométrie convexe qui assure un verrouillage très robuste dans un talon de lame usiné de manière concave. On ne constate l’existence d’aucun jeu vertical ou latéral, et une flexion modérée à la pointe de la lame montre la rigidité de l’ensemble.
Les côtes sont en G-10 noir avec une épaisseur de l’ordre de 1,5 à 2 mm : la texture est suffisamment rêche sans être abrasive et apporte un grip bienvenu.
Le manche est galbé avec une excellente ergonomie qui confère une très bonne prise en main, même avec des mains grandes ou moyennes. L’épaisseur du manche est de 11 mm pour une hauteur de 19 mm au centre, avec une partie arrière galbée qui se termine en arrondie avec 25 mm. L’avant des platines et des côtes reçoit une courbure et une découpe qui constitue un quillon inférieur qui protège effectivement très bien les doigts.
La visserie torx utilisée est de diamètre moyen, la construction japonaise est exempte de toute critique, l’axe du pivot de la lame est de grande dimension, en tout cas il peut sans risque s’accommoder de la lame assez massive du Roc. On note que le talon de la lame a été usiné en creux pour permettre un calage mécanique optimal au niveau du stop pin.
Le couteau est doté d’un clip trombone assez classique chez Spyderco qui est réversible mais en position Tip Up seulement. Ce clip est de très bonne qualité il assure une rétention excellente en poche. J’aime beaucoup ce style de clip pour le caractère discret, mieux adapté qu’un clip massif et brillant qui me paraît toujours un peu déplacé pour ce genre d’usage.
La lame baroque imaginée par Serge Panchenko me paraît intéressante à posséder dans le cadre d’une collection, et dans un monde plus tolérant pour les couteaux de poche, il n’y a nul doute qu’elle remplisse des fonctions utilitaires tout à fait correctes. Cette lame est massive avec une géométrie de fendoir, dépourvue de pointe : toutefois le tranchant est courbe ce qui permet d’avoir une pointe acérée, toutefois, cette dernière n’est pas destinée à des travaux d’estoc, mais pourra quand même rendre beaucoup de service pour des travaux de coupe ordinaire.
La lame est épaisse de 3 mm et est réalisée en acier VG-10. L’émouture est réalisée en creux quasiment à mi-hauteur de la lame, le tranchant d’origine est très coupant et, VG-10 oblige, il est facile à affiler.
La lame mesure 80 mm si l’on tient compte de l’important ricasso, la partie coupante mesure 70 mm, même si compte tenu de la courbure du tranchant il est possible d’envisager 1 ou 2 mm en plus. Une rampe crantée a été usinée sur le dos de la lame sur environ 34 mm et permet de conférer au pouce un appui très confortable. Si l’on prend en considération l’ergonomie et le contrôle directionnel facile des opérations de coupe il devient clair que le Roc est un couteau parfaitement opérationnel et pas seulement une pièce de collection.
La lame est haute de 30 mm, ce qui est assez impressionnant sur un couteau de poche : pour exprimer mon avis strictement personnel, je dirai que ce design est intéressant et que l’aspect agressif que j’ai suggéré en début de revue est surtout un problème qui se pose face à des néophytes, et donc je pense que cet aspect est très surestimé.
Au terme de cette revue, on peut ajouter que les couteaux customs de Serge Panchenko comprennent un certain nombre de framelocks, avec des Spyderhole comme moyen d’ouverture, ce sont des couteaux très intéressants, et j’aurai personnellement beaucoup de satisfaction à en acheter une version produite par Spyderco. On ressent assez fortement l’influence de Jens Anso, et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Pour ce qui est du Roc il est certain que je tire une fois de plus mon chapeau à Sal Glesser qui est capable d’imposer des designs baroques qu’il serait sans doute difficile de retrouver ailleurs. Si vous êtes un amateur de Spyderco, je pense que le Roc est un must, qui trouvera facilement sa place dans votre panoplie…
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Mots-clés : Couteaux Spyderco
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