J'ai échangé avec Xavier un Spyderco Stretch car il sait que j'suis fan de la marque de Golden.

Présentation Générale.

Longueur de lame : 89mm pour une longueur totale de 202 mm
Tranchant : 81 mm
Fermé 113 mm
Spyderhole  : 14mm
Poids : 126g
Lame en ZDP 189, plaquettes en fibre de carbone, sur liners acier.

Le Stretch est un couteau d'assez grande taille, avec un tranchant assez long et lisse. C'est un modèle assez haut de gamme je dirais (ne serait que le choix des matériaux.)

Le tout est entièrement démontable, ajustable, il y a même un trou pour dragonne.



Première Impression

Pour être franc, au déballage on va dire que c'est pas le coup de foudre du tout.
Je trouve le design un peu "étrange". Je ne suis vraiment pas fan de la ligne générale, de la pointe qui remonte, du manche qui est un peu plus bas que le tranchant. La lame qui s'affine sur la pointe avec le Spyderhole proéminent.... Bon vous l'aurez compris, l'esthétique n'est pas vraiment ce qui me ferait craquer pour ce pliant.


Après un peu plus du temps.

Bon mécaniquement, il n'y a rien à dire, c'est un Spyderco, c'est propre, c'est bien monté, c'est bien fini. L'ajustage est parfait. Vraiment on sent le savoir faire de la maison.

• L'ouverture : Le spyderhole surdimensionné est une bonne idée, il permet réellement une ouverture précise, rapide et efficace (et douce). (Cela efface un peu le coté disgracieux de la lame.)
• La prise en main : C'est je dirais le point fort de ce couteau. Le manche est prévue pour deux prises en main distinctes. L'index peut venir se placer au plus proche du tranchant  (cette partie est striée pour éviter des dérapages), ou pour des coupes plus forte la main peut se positionner entièrement sur le manche derrière le finger choil très prononcé. (Et là cela efface aussi du coup le coté disgracieux à mes yeux du manche relativement bas). L'arrière du spyderhole est également striée, ce qui offre un peu plus d'accroche.

• Le système à pompe est un classique parmi les classiques, mais il est toujours aussi bien maîtrisé par la firme de Golden.
• Les plaquettes en fibre de carbone sont comment dire "assez déroutantes". Je suis plus habitué à de la FC couplée avec de la résine époxy, le tout bien lisse, bien brillant et avec de la fibre bi-directionnelle,  voir plus. Là on dirait presque du G10. C'est pas totalement désagréable au toucher. Cela se comporte plus ou moins comme du G10 niveau grip (en un peu plus rugueux), sauf que c'est de la FC. En clair, je trouve  qu'on perd un peu le coté "luxe" et "classe" de la FC classique, mais on gagne un peu en grip.

• Le clip est le nouveau standard, sympa, propre, percé pour laisser passer la dragonne. Trois points de fixation, port relativement profond, et le tout réversible, haut/bas et sur chaque face.

Utilisation

J'ai testé pour la première fois le ZDP 189,


Le tranchant tient bien dans l'assiette, il ne s'écrase pas (bon avec 3% de C manquerait plus que cela ne tienne pas le fil.) En dehors de ça, rien de spécial à dire, j'suis pas plus conquis que ça. C'est dur, cela s'affute avec la céramique du sharparmaker, je pense que cela doit être assez difficile à affûter loin de chez soit et de son matos. Mais ce n'est qu'une supposition je n'ai pas essayé de l'affûter avec autre chose que le sharpmaker.

L'émouture haute intégrale est assez fine, bien réalisée, permet d'avoir une bonne qualité de coupe dans tous les matériaux. Par contre je trouve l'épaisseur de lame un poil fine par rapport à la taille du couteau.
En tout cas, personnellement, j'aime toujours autant l'ATS34 ou autre. Le ZDP 189 n'apportant pas grand chose de plus qu'un autre acier haut de gamme.

Conclusion

Loin d'être mon couteau favori dans la gamme Spyderco, il faut lui reconnaître une ergonomie réellement irréprochable, un système de verrouillage parfait, une ouverture douce.
Par contre le ZDP 189 n'apporte rien pour moi sur ce couteau et la fibre de carbone non plus.
Une lame parfaitement utilisable, bien conçue, avec le savoir faire Spyderco mais qui ne me séduit pas plus que ça.

Edition postérieure à la conclusion de départ.

Après un usage plus "poussé" et plus étalé dans le temps (principalement culinaire + un peu dehors), l'ergonomie prend totalement le pas sur le coté esthétique. On ne vas pas dire que le couteau devient "beau" mais sa fonctionnalité et l'aisance avec laquelle il accompli son travail font totalement oublier son aspect "disgracieux".

Le ZDP tiens vraiment bien la coupe, par contre j'ai voulu le passer sur une Pierre arkansas douce pour voir.... j'ai l'impression que c'est la pierre qui se bouffe et pas la lame, même constat avec la japonaise synthétique. Sur la céramique c'est moins "flagrant", faut vraiment être équipé pour entretenir cet acier.

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Mots-clés : Couteaux Spyderco