Avr. 15 01

Couteau Viper Odino 5918TI

Une brillante réalisation

  • Currently 4/5

Note : 4/5 (4 notes)

Le Odino 5918TI étudié dans cette revue est une création du designer Jesper Voxnaes fabriquée en Italie, à Maniago, par la firme Viper Tecnocut. Le nom du fermant dérive du dieu des morts de la mythologie nordique Odin, bien que cette divinité ne soit pas associée à un , mais parfois représentée avec une lance. Je ne pense pas qu’il faille y voir davantage qu’une référence culturelle, même si cette dénomination laisse un peu perplexe dans le cas d’un compact, dépourvu d’agressivité et destiné à être un .

La firme Viper est connue des amateurs français de , même si jusqu’à présent elle possédait une moindre renommée que celle de . Toutefois, depuis environ 1 an, Viper s’impose sur le créneau du avec le très étonnant Maga, un un peu baroque qui découlerait des enseignements du Krav maga en matière de technique au . L’Odino est plus classique dans son approche, il est question d’un disponible avec une platine verrou en , et une seconde côte en (c’est cette version avec finition stonewashed du sur laquelle j’ai jeté mon dévolu), ou bien en fibres de carbone, on encore en G-10.

Le mesure 11 cm fermé, pour une longueur totale de 18,5 cm. En revanche compte tenu de l’utilisation de côtes en la masse est de 155 grammes, ce qui commence à faire lourd pour un compact. La version à côte en fibre de carbone et platine verrou en possède une masse réduite à 125 grammes et paraît mieux adaptée à une utilisation comme . Elle rejoindra ma collection, mais pour des raisons personnelles je souhaitais d’abord examiner la version Full .

Le possède une architecture de type open frame, avec néanmoins une entretoise en massive en bout de manche. Les côtes en possèdent une épaisseur de 4 mm ce qui est considérable et permet parfaitement d’expliquer l’embonpoint du !!!.

La platine verrou est un mécanisme Reeve Integral Lock (RIL) parfaitement maîtrisé, l’engagement du verrou est immédiat avec un claquement sonore jubilatoire pour le possesseur. Cette platine est particulièrement bien ajustée et sa finition est irréprochable, on peut simplement regretter qu’elle ne bénéficie pas d’une interface en acier anti-usure entre le verrou en et le talon de la lame, alors que ce type de mécanisme est plus que jamais une évolution prévisible et nécessaire de la technologie des framelocks.

Le manche possède une épaisseur de 13 mm si l’on tient compte du rebord externe des côtes en et sa hauteur atteint les 30 mm. On note que les platines ont été découpées vers l’avant pour constituer un quillon inférieur extrêmement protecteur pour l’index : c’est un aménagement classique sur la plupart des de conception moderne. Le manche est galbé et l’arrière plus bulbeux permet une prise en main des plus confortables. Il existe une seule zone de crantage sur l’entretoise en : cette zone permet de disposer d’une zone antidérapante sur un qui dans son ensemble est plutôt lisse.

La structure du manche comprend une visserie torx de petit diamètre (il conviendrait sans doute de parler d’un diamètre intermédiaire) avec 6 vis (3 de chaque côté) qui sont fixées au niveau de l’entretoise. La finition stonewashed des platines est tout à fait homogène.

L’axe du pivot de la lame possède un diamètre fort respectable avec une visserie torx d’excellente facture. Le comprend deux stop pin massif, l’un assure le calage de la lame en position ouverte, tandis que le second rempli la même fonction en position fermée.

Le dos de la lame n’est pas usiné en creux pour prendre appui sur le stop pin, la partie qui vient se caler contre le stop pin est rectiligne comme pour les Emerson.

La lame possède un thumbshole de forme ovale permettant un déploiement très fluide de la lame qui est montée sur un système Ball Bearing, après avoir consciencieusement secoué mon , il est possible de dire que la rétention en position fermée de la lame est absolument sûre, ce qui est une bonne chose pour un de poche, même si les secousses en poche sont d’une amplitude bien plus faible…

Le clip est très réussi, il est en acier et reçoit une finition grise assez discrète. Il assure une très bonne rétention en poche et il est réversible, mais toujours en position tip up.

La lame possède une géométrie assez intrigante, qui mélange drop point et clip point, mais un clip point vraiment très raisonnable : cette lame est très polyvalente et possède toutes les caractéristiques d’un outil coupant à usage utilitaire.

La lame possède une épaisseur de 4 mm pour une longueur de 72 mm avec un tranchant lisse utilisable compris entre 69 et 70 mm. La lame possède une hauteur maximale de 32 mm, ce qui en fait quand même un outil très sérieux. Le dos possède une partie arrondie, environ sur 50 % de la longueur de la lame, puis un dos plat jusqu’à la pointe de la lame. L’émouture est de type plate intégrale, ce qui permet l’obtention d’un tranchant aussi puissant que durable : cette lame coupe fort dès réception.

La lame est réalisée dans l’excellent N690 Bolher, très performant sur les fabriqués à Solingen, et il semble que le traitement thermique choisi par Viper soit d’une qualité au moins égale. La dénomination complète de l’acier est N690Co (Bohler-Uddeholm), Il s’agit d’un acier martensitique au chrome, avec addition de cobalt, molybdène et vanadium. Il existe une variante N690 ISO Extra qui est réalisée par fusion par arc sous vide.

A l’origine, il s’agit d’un acier de coutellerie, mais pas seulement. Il  a été conçu pour les applications de découpe (coutellerie, instruments chirurgicaux...) ainsi que les pièces soumises à forte sollicitation (roulements, valves, pistons, etc.). La dureté d’utilisation recommandée pour cet acier est comprise entre 58 et 60 RKC. L’un des premiers utilisateurs de cet acier en coutellerie est la firme Extrema Ratio, on le trouve aussi sur des de la marque italienne Fox, il a d’ailleurs été utilisé avec succès dans le cadre d’une collaboration industrielle avec sur le modèle Volpe.

Sa composition chimique est la suivante : Carbone 1,07% ; Cobalt 1,5% ; Chrome 17,00% ; Manganèse 0,40% ; Molybdène 1,10% ; Silicone 0,40% ; Vanadium 0,10%. On considère que l’adjonction de cobalt permet d’accroître la résistance à l’usure et permet la conservation d’un tranchant de qualité sur une plus longue durée, avec comme bénéfice métallurgique l’obtention d’une structure sous forme de grains plus uniforme.

Voici donc une réalisation de très haute qualité, avec un designer bien connu et une réalisation italienne proche de la perfection : ce produit se vend très bien sur le marché américain qui a pratiquement absorbé à lui tout seul la quasi-totalité de la production. J’ai acheté mon exemplaire en Europe et je compte fermement lui adjoindre la version allégée avec fibres de carbone.

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  • Lion Steel Molletta SR-1 G 2014" title="Couteau Molletta SR-1 G 2014"/> Lion Steel Molletta SR-1 G 2014" class="preview" title="Couteau Molletta SR-1 G 2014" />

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Commentaires

1 -

 Merci pour cette découverte!!!

J'ai déjà un sebenza mais j'avoue que celui ci me fait de l'oeil.....!

Je trouv ele format interressant et dans l'esprit utilitaire j'aime beaucoup. Par contre difficile de le trouver en france (su rinternet du moins) j'ai toruvé sur 2 boutique seulement. 

 


Arnaud_C | Le Jeudi 14/05/2015 à 13:20 | [^] | Répondre

2 - Re:

Darksun

Bonjour,

effectivement, ce couteau très intéressant paraît être mal distribué en France et j'ai fait son acquisition auprès d'une grande enseigne de coutellerie du Net.

 


Darksun | Le Jeudi 14/05/2015 à 15:02 | [^] | Répondre