Mai 17
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Couteau Spyderco C101MBGP2 Manix 2 Middle Back Lock
Full circle
Le Manix original est un couteau qui fut produit par la firme de Golden (Colorado) à partir de 2004. Assez rapidement le succès de ce gros couteau fermant à verrouillage Back Lock conduisit Spyderco à proposer une version compacte du modèle C95 qui prit la dénomination de C101.
Le C101 Manix reprenait sous un format compact toute les qualités du Manix Full Size. C’est d’ailleurs le C101 qui est directement à l’origine du Manix-2 actuel qui fut commercialisé en 2009.
Cette dernière version du Manix utilisait le système Ball Bearing Lock bien connu des amateurs de couteaux Spyderco et le nouveau Manix-2 devint selon Sal Glesser l’un des grands classiques de marque avec notamment les versions allégées avec manche en FRCP.
Le système Ball Bearing Lock s’est avéré parfait à l’usage (et je confirme cette information) ce qui conduisit à proposer plusieurs Sprint Run sur la base du Manix-2. En 2017, Sal Glesser a décidé de réintroduire le modèle C101 Manix en raison du caractère mythique de ce couteau pour les fans de la marque à l’Araignée.
Le C101 Manix reprenait sous un format compact toute les qualités du Manix Full Size. C’est d’ailleurs le C101 qui est directement à l’origine du Manix-2 actuel qui fut commercialisé en 2009.
Cette dernière version du Manix utilisait le système Ball Bearing Lock bien connu des amateurs de couteaux Spyderco et le nouveau Manix-2 devint selon Sal Glesser l’un des grands classiques de marque avec notamment les versions allégées avec manche en FRCP.
Le système Ball Bearing Lock s’est avéré parfait à l’usage (et je confirme cette information) ce qui conduisit à proposer plusieurs Sprint Run sur la base du Manix-2. En 2017, Sal Glesser a décidé de réintroduire le modèle C101 Manix en raison du caractère mythique de ce couteau pour les fans de la marque à l’Araignée.
Le C101 version 2017 possède une longueur fermée de 11,70 cm pour une longueur totale de 20,50 cm, ce qui correspondrait autant à un EDC polyvalent qu’à un couteau de travail, avec une masse 125 grammes qui demeure très raisonnable.
Mécaniquement le couteau utilise un système Middle Back Lock avec un levier de pompe situé quasiment au milieu du manche. Disons que cela ressemble beaucoup à une architecture actuellement utilisée par Cold Steel avec le Tri Ad Lock avec suppression des platines métalliques, ce qui contribue grandement à limiter la masse du couteau.
Le couteau est produit à l’usine de Golden aux Etats-Unis comme les autres Manix-2 actuels et, techniquemen,t on constate que le système à pompe est usiné à la perfection avec un réglage remarquable. Hormis le Power Lock il s’agit sans doute du mécanisme à pompe le plus solide utilisé par Spyderco.
La comparaison avec des Endura fabriqués au Japon montre que la maîtrise acquise est même supérieure : ce qui n’est pas rien !!! Cette maîtrise permet d’utiliser un verrou à pompe en acier inoxydable monolithique avec un cran de blocage usiné dans le talon de la lame plus profond que celui des Endura, sans atteindre le surdimensionnement du premier modèle du Chinook de James Keating.
J’ai immédiatement effectué des tests de coupe visant surtout à mettre à l’épreuve le système de verrouillage et ce dernier s’est avéré sans faille.
L’usinage est parfait et la lame est verrouillée d’une manière bien plus solide que celle des Endura, même si je ne considère pas que cess couteaux soient fragiles.
Toutefois, sans mauvais jeu de mot, le C101 est un cran au-dessus. Il faut dire qu’avec une largeur de 4 mm le verrou est impressionnant. La configuration David Boye Dent est une encoche usinée en creux dans les leviers des Endura pour servir de sûreté passive empêchant un déverrouillage intempestif. Sur le modèle C101 que je possède j’ai volontairement appliqué une pression maximale sur le manche : cela n’a aucune incidence sur le verrouillage car le verrou est parfaitement intégré dans le manche. Même en usage intensif il est impossible de provoquer un déverrouillage involontaire de la lame.
La pompe massive est prolongée classiquement par une entretoise en acier inoxydable qui joue un rôle majeur selon Sal Glesser dans la mesure où en prolongeant la pompe elle confère une rigidité absolue au C101. La fonction mécanique est aussi, et bien sûr, de concentrer la visserie Torx renforcée issue du Paramilitary-2 qui est plébiscité par le public américain et européen, avec deux vis de chaque côté du manche. Sans oublié le système de pivot de la lame qui est directement issu du système à manchon de centrage (Bushing) inauguré lui aussi sur le Paramilitary-2.
L’ergonomie de ce couteau est sans faille et convient parfaitement à une personne possédant de grandes mains. Disons que l’on retrouve toutes les qualités du Manix C101 historique avec une amélioration notable, par rapport au Manix-2 classique utilisant le système Ball Bearing et pourvu d’une extraordinaire combinaison de surfaces crantées.
Bien sûr il existe sans aucun doute un certain nombre d’utilisateurs qui peuvent légitimement trouver cette configuration abrasive et d’une manière certaine la renaissance du Manix compact original offre une alternative de grande qualité.
Il est incontestable que le choix de côtes en G-10 noir faiblement abrasives devenues très épaisses, avec un peu plus de 4 mm permet de conserver une prise en main puissante qui verrouille bien le couteau dans la main, sans les éventuels désagréments du Manix-2 moderne (qui demeure à ce jour l’un de mes couteaux préférés).
Le C101 Manix 2017 possède une épaisseur de 13 mm avec une hauteur de 25 mm juste à l’arrière du quillon inférieur, et sa hauteur atteint 30 mm dans la partie arrière la plus galbée du manche : l’ensemble combiné de ces paramètres fait du Manix-2 en configuration Middle Back Lock la meilleure alternative aux autres variantes. Sans compter qu’il épargne considérablement le tissu de votre poche de pantalon, contrairement à la version Ball Bearing toujours un peu usante dans le moyen terme…
Le clip est le traditionnel clip en forme de cuillère, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est beau, et de toute façon il brille d’une manière ostentatoire qui me fait préférer la version bronzée utilisée en règle générale sur les couteaux haut de gamme fabriqués à Taiwan. Il assure une excellente rétention en poche et en outre il possède quatre positions ce qui est absolument parfait.
La lame est celle en usage sur les Manix-2, elle possède toute les qualités qui font de ce couteau un instrument de coupe utilitaire et dépourvu d’agressivité, mais d’une efficacité sans faille.
Le plus ancien de mes Manix-2 possède une formidable lame en acier 154 CM, le C101 Middle Lock 2017 reçoit une lame en acier Crucible CPM-S30V. Selon moi, cet acier, sous réserve d’une utilisation éventuelle du S35VN qui a été utilisée notamment pour un Sprint Run du Paramilitary-2, offre toujours une prestation haut de gamme.
L’utilisation du M390 dont je possède un assez grand nombre de lames utilisant cette nuance est un plus, mais je ne suis pas certain du bénéfice si l’on raisonne pour un couteau à vocation tactique au sens noble du terme.
La lame reprend la forme bien connue en forme de feuille (ou de fer de lance selon les points de vue). Elle possède une longueur de 85 mm, mais étant doté d’un finger choil de près de 10 mm le tranchant lisse utilisable est de 75 mm, ce qui demeure encore tout à fait honorable, car la prise en main avancée utilisant le finger choil permet réellement des travaux de coupe ultra précis. La lame possède une épaisseur de 3 mm. Elle possède une rampe crantée située à l’arrière du Spyderhole : le crantage est puissant et convient très bien à un appui du pouce.
Le Spyderhole (Round Hole Trademark depuis quelques années) possède un diamètre de 15 mm qui autorise une ouverture plutôt fluide malgré la force de rétention du Middle Lock en position fermée, d’autant plus que la lame est équipée de chaque côté de son pivot de rondelles en bronze phosphoreux.
La lame possède une émouture plane intégrale qui confère d’entrée de jeu un tranchant particulièrement coupant qui accroche bien la matière. On voit bien que pour Spyderco il existe une forte volonté de faire revenir régulièrement au catalogue des modèles mythiques comme le Manix et bientôt la nouvelle version de l’ATR le premier couteau tactique conçu par Sal Glesser.
On peut dire qu’en 2017, Spyderco possède un catalogue remarquable avec de nombreuses réalisations considérées comme autant de classiques. Il est possible de dire que pour une grande marque de coutellerie industrielle le segment de marché le plus important est celui qui est compris entre 50 et 180 euros. Au-delà de 180 euros on retrouve toutes les réalisations de prestige qui sont nécessaires à l’image de marque dynamique d’une grande compagnie. Avec le retour du C101 Manix Sal Glesser joue à fond la carte de la nostalgie et introduit un nouveau couteau de gamme intermédiaire qui devrait rencontrer le succès qu’il mérite.
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Mots-clés : Couteaux Spyderco
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